Il y a environ 2 noyades par saison dans le parc - LyonMag
L’incident a eu lieu ce mardi matin, sur la plage du Fontanil, une rive où la baignade est interdite. Un violent coup de vent a retourné 2 embarcations. 5 personnes ont pu regagner les berges avoisinantes, saines et sauves. Mais 2 autres ne réapparaissent pas à la surface. Le temps est donc compté pour les sauveteurs : entre 3 et 6 minutes, s’ils veulent avoir une chance de les retrouver vivantes.
Les cavaliers du parc et la surveillance en voiture sont les premiers à arriver sur place, peu de temps après l’appel aux pompiers. Ils préparent la venue des secours et vérifient si d’autres victimes sont présentes sur les bords du lac. Le SDIS du Rhône est sur place une dizaine de minutes après l'appel, suivi par les pompiers de l’Ain. Très vite, les plongeurs sautent à l’eau et entament une recherche circulaire à partir du lieu où les barques se sont retournées. 2 équipes de plongeurs de surface et 2 équipes de plongeurs avec des bouteilles sont mobilisées.
Un Poste de Commandement mobile est également installé sur place. Il coordonne les opérations. Car, selon l’un des pompiers : "la véritable difficulté, c’est de ne pas perdre d’informations parmi la trentaine de secouristes qui sont arrivées sur place". Lorsqu’il y a environ 10 personnes, ou plus, impliqué dans un incident, le PC est normalement déployé par les secours.
45 minutes après l’appel, un premier corps est repêché, puis 30 minutes après, le second. Le massage cardiaque est tout de même prodigué malgré la mort certaine des 2 victimes. "Cela afin de sauver les organes qui pourront être transplantés", explique l’un des pompiers. Chaque année, au moins un exercice comme celui-ci est réalisé. L’objectif : tester la rapidité et surtout la cohésion des secours.
Le parc de Miribel-Jonage est grand de 2 200 hectares dont 400 d’eau. Environ une trentaine de sauvetage des bassins sont réalisés chaque année. Et, même si l’année dernière aucun décès n’a eu lieu, on compte en moyenne 2 noyades par saison dans le parc. Selon Xavier Ranchon, le chef des maîtres nageurs du parc : "une noyade sur deux, ce sont des jeunes alcoolisés qui se lancent des défis". Le secouriste, présent sur le bassin depuis 22 saisons, lance un dernier conseil avant la fin de l'exercice : "si vous êtes un jour en difficulté dans l’eau, levez un bras immobile et essayez de faire la planche".