Elections au PS du Rhône : la méthode Collomb plus que jamais décriée ?

Face à lui, on retrouvera Cécile Michaux, réputée pour son franc-parler et sa défiance vis-à-vis de Gérard Collomb. Si l'élue du 6e l'a parfois payé, elle semble aujourd'hui repartie pour porter la voix de ceux qui veulent un changement, que le PS du Rhône soit la voix du parti de Jean-Christophe Cambadélis et pas celle du sénateur-maire de Lyon. Elle s'était pourtant affichée aux côtés de Kimelfeld après sa victoire il y a deux ans, ce qui lui avait valu d'intégrer la fédé du Rhône.

Ses chances de victoire ne sont pas élevées selon les observateurs. Pourtant, David Kimelfeld a vu sa côte de sympathie lourdement chuter auprès des militants. Personne n'a apprécié de voir le PS 69 s'entredéchirer autour des régionales. En s'opposant systématiquement à Jean-Jack Queyranne pour imposer Caroline Collomb comme numéro 2 sur la liste, en négligeant les autres motions que la A avant le congrès de Poitiers, le premier secrétaire a déçu.
Et puis surtout, celui qui avait promis que la fédé du Rhône ne serait pas celle de Collomb, n'en finit pas de laisser le sénateur-maire prendre des décisions à sa place.

La motion de Jean-Christophe Cambadélis étant largement majoritaire dans notre département, la réélection de Kimelfeld est en bonne voie. Mais les frondeurs et autres mécontents ne lui laisseront plus rien passer. D'autant que le nombre de militants socialistes réduit à vue d'oeil, un tiers a rendu sa carte ces dernières années.

Invités à venir s'exprimer cette semaine sur le plateau de Ca Jazz à Lyon, les deux candidats ont décliné l'offre, préférant communiquer directement avec les militants.