Autant au niveau national et sur les vrais sujets de société notamment ceux qui touchent aux valeurs, l’opposition gauche-droite est nécessaire et même indispensable car c’est elle qui nourrit le débat et qui le fait avancer; autant au niveau local, cela reste plus discutable. La publication lundi dernier à Lyon de la PPI (Programmation Pluriannuelle d’Investissements) en est un parfait exemple.
La majorité "socialo-communiste-écolo compatible" a salué la présentation évidemment "brillante" du Maire de Lyon alors que l’opposition a sans surprise fustigé un manque d’ambition en pointant notamment le sentiment d’abandon des Lyonnais. Chacun était dans son rôle, tous ont fait de la politique politicienne. J’aurai aimé que des élus socialistes puissent dire que tout n’était pas parfait et qu’à l’inverse, plus d’élus de droite reconnaissent que tout n’était pas à jeter.
N’oublions pas que ce qui est bon pour Lyon doit être soutenu et appuyé, peu importe si cela émane du camp d’en face.
Si je regarde ce qui est prévu pour l’arrondissement dont je suis élu, le 6e, je ne peux que saluer ce qui devrait être fait à savoir l’aménagement du Cours Vitton (réclamé depuis plus de 30 ans !), la rénovation de la Place de l’Europe et surtout le Musée Guimet qui va devenir une annexe de la Maison de la Danse alors qu’il était fermé depuis huit ans. Etre satisfait ne signifie pas qu’il ne faudra pas être vigilant. Si ces projets ne se réalisent pas, il sera alors impératif de monter au créneau.
Mais si ces projets ont pu être inscrits dans la PPI, c’est aussi parce qu’il y a eu un vrai travail entre la Mairie Centrale et le 6e arrondissement depuis le début du mandat. L’une de gauche, l’autre de droite, elles ont réussi à passer sur leurs divergences idéologiques, à être pragmatiques et à faire avancer l’intérêt général et donc celui des Lyonnais. Etre de droite ne vous oblige pas à toujours critiquer le Maire socialiste de Lyon. Tous les militants ne le comprennent pas, les Lyonnais oui.
Etre pragmatique, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas cliver, au contraire ! Ce que l’on reproche à la droite lyonnaise, c’est justement le manque de clivage et le fait que Gérard Collomb soit un "bon maire de droite" comme a pu le dire maladroitement Jean-Pierre Raffarin durant les municipales. Mais il y a un temps pour tout et lorsque l’on veut s’opposer, il se pose alors la question du timing et de l’impact.
Il en est de même dans la gestion de projet entre collectivités locales. Par exemple, si le prochain Président de la future région Rhône-Alpes Auvergne n’est pas socialiste, il devra travailler en bonne intelligence avec le Maire de Lyon et Président de la Métropole. D’ailleurs, il me semble que ce bon sens est porté par Laurent Wauquiez qui s’engage à développer des liens étroits avec Gérard Collomb en cas de victoire.
Le pragmatisme en politique ne sonne donc pas toujours comme une évidence.
Mais quel est le sens de l’engagement ? Servir l’intérêt général d’un territoire et de sa population ou ne satisfaire que son électorat ?
En politique, comme en entreprise, savoir manager l’humain et les projets, c’est la clé de la réussite et cela passe par une vision pragmatique des choses. Alors même que le monde politique est discrédité, le milieu de l’entreprise est largement sous-représenté dans nos assemblées.
Est ce une simple coïncidence…?
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Jérémie Bréaud est élu UMP du 6e arrondissement en charge du Numérique
Tout est dit dans cet article !
Signaler RépondreIl faut plus de personnes issues du privé, des gens qui savent ce que c'est que de créer de la richesse.
Collomb a été le meilleur ces dernières années parce qu'il a été le plus gros bosseur.
Signaler RépondreMais Collomb c'est bientôt fini.
Alors souhaitons qu'un vent nouveau souffle sur la droite lyonnaise.
M'étonnerait pas que ce vent vienne du 6è...