Dans la nuit du 2 au 3 juillet, François Renaud était abattu de plusieurs balles en bas de son immeuble, situé montée de l’Observance sur la colline de Fourvière. Trois hommes cagoulés venaient de lui tendre un guet-apens avant de prendre la fuite. Ce meurtre avait provoqué une véritable vague d’émoi en France. C’était la première fois qu’un juge était exécuté en France depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Sauf que l’enquête, aujourd’hui encore, demeure un mystère. Personne n’a été jugé pour les faits. Le dossier passant de mains en mains, d’enquêteurs en enquêteurs, de juges d’instruction en juges d’instruction. Le dernier, Georges Fenech avait signé une ordonnance de non-lieu en 1992, avant que la prescription de l’affaire ne soit prononcée en 2004.
Juste avant sa mort le juge Renaud enquêtait sur des dossiers chauds comme les actions des barbouzes du service d’action civique (SAC), mais aussi sur le Gang des Lyonnais. Il avait notamment découvert qu’une partie du butin du braquage de l’hôtel des Postes de Strasbourg en 1971 (12 millions de francs), avait été versée dans les caisses de l’UDR, le parti gaulliste de l’époque qui laissa la place en 1976 au RPR.
François Renaud savait sa vie menacée. Il avait confié à son fils, Francis, la veille de son assassinat, qu’il était sur une grosse affaire qui pourrait lui coûter la vie. Francis Renaud qui a décidé de reprendre l’enquête avec le journaliste Patrice du Tertre et tenter d’éclaircir un peu la mort de son père. Ils en ont fait un documentaire diffusé mercredi soir sur France 3. Il est d’ailleurs possible de le voir encore quelques jours en relay sur pluzz.fr.
trop tard pour demander des comptes au père Pasqua !!!
Signaler RépondreHeureusement depuis 40 ans on a fait des progrès..
Signaler RépondreOn assassine plus les juges mais on les empêche d'enquêter...!
Assassiné pour avoir compris le financement des partis politiques, par les braquages du milieu lyonnais, est surement la piste la plus probable, d'ou l'enterrement du dossier.
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