Alix Nicolet : "On attend 3 000 lycéens dans les rues de Lyon"

Elève en seconde au lycée Robert-Doisneau de Vaulx-en-Velin, Alix Nicolet a été élue il y a trois mois à la tête de la FIDL, la Fédération indépendante et démocratique lycéenne. Etat des lieux du mouvement lycéen.

Où en est le mouvement lycéen aujourd’hui ?
Alix Nicolet : En raison des vacances, le mouvement s’est un peu atténué à Lyon comme dans les autres villes qui n’ont pas cours. Mais on espère une remobilisation des lycéens dès la rentrée, c'est-à-dire lundi prochain. D’ailleurs, on multiplie les réunions pour sensibiliser le maximum de lycéens. Mais je suis plutôt confiante car dans la zone B qui a repris les cours cette semaine, il y a eu 2 500 lycéens dans les rues de Strasbourg dès le mardi.
Ce que les lycéens réclament ?
Tout d’abord, le rétablissement des 11 200 postes qui vont être supprimés dans l’Education nationale dès la rentrée prochaine, avec une garantie qu’il n’y ait plus de suppression de postes au moins jusqu’en 2012. Car ces suppressions ne feront qu’aggraver les conditions de travail, surtout dans les lycées en difficulté. On réclame également plus d’encadrement afin de limiter la violence et la déscolarisation des élèves, un phénomène qui devient de plus en plus fréquent.
Le gouvernement est sensible à vos demandes ?
J’ai rencontré le ministre de l’Education nationale Xavier Darcos à deux reprises, le mercredi 9 avril et vendredi 18 avril. Son discours semble un peu s’être assoupli et on sent des ouvertures sur certains points, notamment sur la refonte du bac pro en trois ans. Mais il reste très fermé sur les négociations concernant les suppressions de postes. Du coup, on restera mobilisé jusqu’à ce qu’il change d'avis. Et si les manifestations ne suffisent pas, on ira jusqu’à bloquer les établissements !
Les prochains grands rendez-vous à Lyon ?
On n’a pas encore fixé de date précise pour la prochaine manifestation à Lyon. Mais ça sera la semaine prochaine, le mardi ou le jeudi. Et je suis persuadée que la mobilisation sera encore plus importante qu’avant les vacances. D’ailleurs, on attend jusqu’à 3 000 lycéens dans les rues de Lyon.

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