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Léa Drucker aux Célestins

Léa Drucker aux Célestins

Léa Drucker est à l’affiche de “Blackbird” aux Célestins. Une pièce sur fond d’amour impossible. Interview.

L’histoire de cette pièce ?
Léa Drucker : C’est une histoire d’amour impossible. Celle d’une fille de 12 ans, Una, qui tombe amoureuse d’un homme de 36 ans, Ray. Elle va le séduire et il va céder. Ce qui lui vaudra d’être condamné à 6 ans de prison. Et 20 ans plus tard, Una retrouve Ray par hasard.
Comment une histoire d’amour est possible entre une fille de 12 ans et un homme de 36 ?
C’est la question que pose cette pièce qui n’est ni moraliste ni perverse. Mais ce n’est pas non plus une pièce sur la pédophilie. En fait, pour comprendre, il faut voir “Blackbird”.
Mais comment réagissent les deux personnages ?
Ray est rongé par la culpabilité jusqu’à la fin de sa vie. Mais elle aussi a beaucoup de mal à refaire sa vie qui a évidemment été broyée. Surtout qu’elle a protégé Ray au cours du procès... Du coup, la justice estime que c’était une enfant un peu perverse. Et elle sera la honte de sa famille.
C’est une histoire d’amour ?
Oui, c’est une histoire d’amour très sombre qui au fond pourrait arriver à n’importe qui. Car Ray c’est monsieur Tout-le-Monde. Ce n’est ni un héros romantique ni un monstre.
Comment on joue ce genre de personnage ?
C’est difficile. Très difficile. Surtout que ce texte est très contemporain, simple, sans poésie. De plus ça oblige à plonger dans quelque chose de douloureux.
Pourquoi vous avez voulu jouer cette pièce ?
En fait, j’ai découvert cette pièce alors que je réalisais un essai pour “Les Vacances de mister Bean” en compagnie de Rowan Atkinson, l’humoriste anglais qui joue le personnage principal. Et comme je partais en Angleterre le lendemain, je lui demandé quelle pièce aller voir. Et il m’a conseillé “Blackbird”. En m’expliquant qu’il n’y avait rien de comique mais que c’était exceptionnel.
Votre première réaction ?
J’ai été bouleversée. Du coup j’ai décidé de l’adapter avec Zabou Breitman. Puis Claudia Stavisky, la directrice des Célestins, qui avait été elle aussi beaucoup touchée par la pièce, m’a dit qu’elle voulait la mettre en scène. On s’est rencontrées et j’ai senti qu’on avait la même vision. Car elle ne voulait pas faire de la provocation.

“Blackbird” de David Harrower, mise en scène par Claudia Stavisky. Avec Léa Drucker et Maurice Bénichou. Du 29 avril au 24 mai au théâtre des Célestins. Tarifs : de 10 à 18 euros. Renseignements : 04 72 77 40 00 ou www.celestins-lyon.org

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