Parc Olympique Lyonnais : une nouvelle dimension pour l'OL

Ce soir, à l'occasion du match de la 20e journée de Ligue 1 contre Troyes (17h), elle sera tout ça à la fois.

Avec des animations avant la rencontre pour faire patienter et consommer les spectateurs invités à venir tôt (voir par ailleurs), une rencontre de football (quand même !) et un DJ set de Will.I.Am après.

Pour l'Olympique Lyonnais, c'est un jour forcément particulier qui le fait entrer dans un nouveau monde, celui des clubs européens propriétaires de leurs installations et qui bénéficient donc de recettes supérieures. L'OL en attend près de 70 millions de plus qu'il n'en a actuellement et espère plus globalement 250 M€ de ressources annuelles d'ici cinq ans.

Mais en terme sportif, le stade ne fait pas encore l'équipe qui est actuellement 9e du championnat de France. Le club vient de débarquer son entraîneur Hubert Fournier pour le remplacer par Bruno Genesio, un choix par défaut faute de solution externe crédible et qui a déçu bon nombre de supporters en raison de son rôle d'adjoint totalement impliqué dans les résultats de la première partie de saison. Le club est aussi éliminé de la Ligue des Champions pour laquelle il avait l'objectif d'aller en 8e de finale. Dernier de son groupe, il ne verra même pas la Ligue Europa.

Et que dire du recrutement. Aucun élément arrivé cet été n'avait le niveau pour s'illustrer en Champion's league, pas même Valbuena, blessé aujourd'hui, qui n'a jamais réussi dans cette épreuve. Pour le reste, Mapou, Darder ont encore beaucoup à prouver. Beauvue (6 buts, 2 passes, toutes compétitions confondues) serait déjà sur le départ, convoité par Celta Vigo (Espagne).

Après une sortie en coupe de France que les Lyonnais se sont rendus facile face à un adversaire, Limoges (CFA2), pas trop dynamique il est vrai (7-0), l'OL reprend la route du championnat où il doit combler son retard vis à vis du podium. Il n'est qu'à six longueurs de la 2e place occupée par Monaco.

Troyes, dernier du classement qui n'a pas encore gagné un match en L1, apparaît comme une proie idéale pour prendre ses marques au Parc OL et renouer avec la victoire qui a fuit l'OL depuis le 8 novembre et la victoire contre Saint-Etienne (3-0) qui coïncide aussi avec la blessure de Samuel Umtiti qui n'a fait sa rentrée qu'il y a huit jours.

Alexandre Lacazette sera là aussi, bien qu'il ne soit pas encore revenu à 100%, comme l'a reconnu Bruno Genesio, vendredi, après s'être blessé à une cuisse il y a un mois. Toutefois, ce dernier prévient que les Troyens restent sur trois résultats nuls en championnat.

Ils viennent de gagner, enfin, en coupe de France à Dunkerque (4-3 a.p.). L'ESTAC ne s'était inclinée que 1-0 à l'aller sur un penalty transformé par Claudio Beauvue alors que les Champenois étaient réduits à dix dès la 36e minute après l'exclusion de Corentin Jean. Sans doute ne voudront-ils pas se présenter en victimes annoncées et tenteront-ils de perturber la fête afin de gagner une première fois en Ligue 1.

Pour les joueurs lyonnais, comme l'ont indiqué Genesio et Maxime Gonalons, vendredi, il faudra prendre des repères. Certainement que l'unique entraînement suivi jeudi matin dans une stade vide, ne suffira pas. Il faudra voir en réel et, comme l'a souligné l'entraîneur, ne pas non plus se laisser déborder par l'émotion et l'environnement.

Pour se rassurer, les joueurs de l'OL peuvent s'inspirer des exemples récents de premières dans un nouveau stade. Bordeaux, Nice, Valenciennes ou encore Grenoble ont tous gagné leur match inaugural.

Ce qui est déjà certain, c'est que l'Olympique Lyonnais va battre ce samedi son record de spectateurs pour un match du club à domicile. Plus de 57.000 personnes sont attendues. Le précédent record datait du 9 septembre 1980, à Gerland, forcément, pour un derby contre Saint-Etienne avec un chiffre (officiel) de 48.852.