Le bilan nous a été communiqué par les pompiers, alors qu’aucune hausse n’a été enregistrée depuis les attentats de Paris. Mais sur ces 500 000 appels, seul 100 000 aboutissent à une intervention des secours. C’est-à-dire que 4 coups de fil au 18 sur 5 n’ont pas un caractère urgent.
"Les pics d’appels, on les retrouve surtout en fin de journée, avec des lignes encombrée", précise le lieutenant-colonel Lionel Chabert du SDIS 69. "Quand on parle d’appels abusifs, il y a le côté malveillant, donc des gens qui appellent pour occuper la ligne, ou qui ont besoin de parler, de s’en prendre à quelqu’un". Selon lui, le centre d’appel départemental est chaque année la cible de 3 ou 4 personnes qui passent jusqu’à 400 appels. "C’est un phénomène de fond récurrent", mais les individus finissent par être localisés.
Les pompiers peuvent quelques fois aussi être la cible d’appels guet-apens. "Les gens appellent pour une voiture incendiée, et les pompiers sont ensuite la cible de jets de pierres, par exemple", souligne le lieutenant-colonel. Chaque année, 70 plaintes sont déposées en moyenne pour des agressions. "On a une démarche très forte de protection des sapeurs-pompiers en intervention, pour que les auteurs d’agressions soient poursuivis", insiste Lionel Chabert.
Mais lorsque l’appel est réellement motivé, nécessitée par une urgence, quelques conseils sont nécessaires pour avoir une réponse efficace. "Il faut décrire la situation calmement, puis donner une adresse. Commencer par la commune, puis la rue, et donner des points remarquables, une église, un stade", explique le lieutenant-colonel du SDIS 69, "car quand on fait le 18, on tombe sur un centre d’appel départemental, qui n’est pas forcément à côté du lieu de l’intervention".