Les trois étages du musée seront dédiés aux créations de la célèbre artiste japonaise à travers des films, de la musique, de l’écriture et des mises en scène. Pour sa première rétrospective en France, l’artiste a décidé de nommer cette exposition " Lumière de L’aube " en clin d’œil aux frères Lumières.
Plus de cent œuvres, poèmes illustrés de 1952 aux grandes installations de 2016, mais aussi des performances, seront mises en avant pour un budget estimé à 450 000 euros. Parmi toutes ces pièces, une vingtaine sera créée exceptionnellement par Yoko Ono pour la ville de Lyon. D’autres, comme " l’arbre aux vœux " ou un train datant de 1940, commandé par l’artiste, seront exposés le long de la Cité Internationale.
Le but de cette rétrospective est de faire interagir le public à l’art. " Les gens ne viendront pas seulement regarder, admirer les créations, les peintures ou les photographies. Ils y participeront, ils pourront eux-mêmes faire de l’art ", explique Thierry Raspail, Directeur du MAC Lyon.
Tout au long de la visite, on pourra assister à un mélange de musique et d’œuvres plasticiennes, reflets de la vie de Yoko Ono. Cette artiste japonaise, née en 1933, est issue d’une famille riche dont les valeurs s’écartent très vite du destin artistique de Yoko. Elle arrive à New-York en 1951 et, impose très vite son style et sa façon de concevoir " l’art original ". En France, par exemple, Yoko Ono est souvent ignorée en raison de son attachement à l’art conceptuel imaginaire basé sur les métaphores.
Au fil du temps, la Japonaise impose sa patte et se fait connaître des plus grands artistes comme John Cage ou George Maciunas. Mais, c’est lors d’une de ces expositions à New-York, que l’artiste rencontre celui qui va devenir son mari John Lennon. S’enchaîneront ensuite album CD, expositions, créations, concerts qui feront de cette artiste extravertie et affirmée une partie du patrimoine japonais.
Aujourd’hui, Yoko Ono continue de se consacrer à la fois à la musique, mais aussi à l’art. "L’exposition de Lyon est une occasion particulière de faire découvrir cette artiste aux Français et plus particulièrement aux Lyonnais", conclut Thierry Raspail.