Avant de détailler les chiffres de l’année dernière, le Secrétaire Général Antoine Leempoels a tenu à rappeler les valeurs qui sont les siennes : "la confédération s’adapte très régulièrement pour le suivi de la défense des artisans, on veille à l’égalité des chances pour tous".
En 2015, on comptait 42 000 heures de formation pour 2200 personnes. Le Président de la CAPEB Sylvain Fornes a souligné qu’il restait "vigilant sur la déréglementation des métiers, car il faut des formations".
Afin de lutter contre le travail détaché illégal, la CAPEB a engagé des détectives privés pour repérer les chantiers qui ne travaillaient pas dans les normes. Ils ont relevé une centaine de signalements de travail illégal, dont onze ont été déclarés aux autorités. Si Sylvain Fornes convient "qu’il y a beaucoup de contrefaçons", les contrôles vont continuer à se poursuivre durant 2016.
Au total, 400 entreprises ont déposé le bilan en 2015, ce qui a provoqué la perte d’emplois de 1200 salariés. "Cela est notamment dû aux nombreux départs à la retraite (environ 50%) mais aussi aux dépôts de bilan", commente le Président. Pour pallier cette baisse, entre 500 et 600 créations d’auto-entreprises sont en cours. Mais avec ce statut, on s’aperçoit que ce sont des créations sans emploi puisque l’auto-entreprenariat ne compte pas de salariés.
Antoine Leempoels souligne également des retards importants sur de nombreux règlements dans le domaine des marchés privés. "Quand trois mois de délai sont dépassés, cela donne des problèmes de trésorerie colossaux". Afin de répondre à ces désagréments, des outils comme l’ICRE (Institut de la Création et Reprise d’Entreprise) ont été mis en place pour accompagner sur plusieurs mois des porteurs de projets. Sylvain Fornes insiste toutefois pour dire "que les banques ne prêtent plus et qu’on ne peut pas faire tourner l’économie comme ça".
Toujours dans le but de valoriser les métiers de l’artisanat, le label Made in à côté de chez moi a été créé. Par cette action, les notions de proximité et de savoir-faire sont particulièrement visées, et cela dans tous les corps de métiers.
Autre fléau qui touche majoritairement la profession : le burnout. Pour le Président, c’est l’une de ses priorités: "il faut lutter contre le burnout qui se répand de plus en plus chez les artisans, c’est quelque chose qui nous tient à cœur". Il faut en effet savoir qu’un artisan par jour se suicide en France.