S’abriter derrière le paravent des réductions budgétaires ne suffira pas à convaincre les lyonnais que la plus grande collection de tissus du monde (2,5 millions de pièces), qui couvre 4500 années d’histoire dont 150 ans de culture locale va fermer ses portes au public et être dispersée !
Comment a-t-on pu en arriver à une telle extrémité sans anticiper en amont des décisions de bonne gestion ou de reclassement de ce beau musée ?
Au risque du poncif ou du cliché, il y a des évidences que l’on ne peut contourner. Un musée qui meurt c’est une mémoire qui s’efface pour toujours. Or la mémoire du Tissu coule dans nos veines de lyonnais depuis l’ouverture des premiers ateliers de Canuts ! C’est une culture, un patrimoine artisanal et industriel qui a forgé l’ADN de cette ville depuis le 18e siècle !
Si la nouvelle ministre de la Culture a fait preuve de réactivité sur ce dossier, l’aide promise par l’Etat demeure insuffisante pour gagner le temps nécessaire à l’élaboration de solutions pérennes. La recherche d’un financement privé par Gérard Collomb semble également tardive tant la posture de fermeté, strictement comptable, affichée par la CCI laisse aujourd’hui augurer du pire.
Sur ce point le président Emmanuel Imberton prend un important risque personnel car il restera dans le conscient collectif lyonnais comme l’élu qui a fermé le Musée des tissus ! Au terme de ses mandats de président, on oubliera la fusion avec les CCI voisines et toutes autres réformes pour ne retenir que cela : un musée fondé en 1864 par les soyeux et fermé par Emmanuel Imberton en 2016 !
Si l’argument de la baisse drastique des dotations de l’état sur le budget annuel de la CCI paraît probant pour justifier son refus de financer les 1,7 million d’euros du cout annuel d’exploitation du musée, souhaitons qu’un futur audit de la Chambre régionale des comptes (très vigilante ces derniers mois sur plusieurs institutions lyonnaises) ne démontre pas que cette somme ait pu être gaspillée dans d’autres investissements.
Rappelons que l’avis du Conseil immobilier de l’état du 5 mars 2014 sur la stratégie immobilière de la CCI, avait déjà pointé un manque de clarté quand à l’utilisation de ses réserves foncières ( 70 000 m2 à Ecully) et la rentabilité de son parc immobilier lyonnais.
Certes le Conseil immobilier de l’état dans le même avis s’interrogeait sur l’opportunité pour une institution consulaire de gérer deux musées (Tissu et Arts décoratifs) alors que ses missions naturelles relèvent du développement économique.
C’est bien cette analyse pûrement administrative que l’on invoque aujourd’hui pour justifier le désengagement de la CCI, oubliant que l’histoire du musée des Tissu s’est confondue durant des décennies avec l’industrie du textile, ce qui explique que les entrepreneurs en sont les bailleurs de fonds.
Il faut désormais agir et sauver le Musée des Tissus !
Si le coût d’entretien des hôtels particuliers est trop élevé, l’Etat, la Métropole, ou la Région doivent les racheter. Un grand groupe industriel également qui attacherait ainsi son nom à une belle action culturelle tout en étoffant son patrimoine d’un magnifique bâtiment.
Une fondation pourrait enfin être ouverte à tous les lyonnais convaincus de la nécessité de maintenir ce Musée. Nombreux sont ceux qui ont répondu aux souscriptions lancées par le Musée des Beaux-arts ayant permis l’acquisition d’œuvres ayant enrichi ses collections. Plusieurs milliers de citoyens donateurs contribuant pour une somme modique faciliteraient le maintien du Musée des Tissus jusqu’à ce que son statut soit redéfini pour les 150 prochaines années !
Eric Pelet
Que les 100 000 signataires de la petition de soutien donnent 20 euros par an et les guignols qui s'amusent avec ce musee pourront continuer de depenser sans compter !!!!!
Signaler Répondremerci Gérard et J Sturla pour le rayonnement de Lyon et de sa banlieue
Signaler RépondreSauvons le musée des tissus comme s 'y c'était de notre faute ce n' est pas le travail des élus ?on arrive a peine a s ' habillé correctement avec notre si gros salaire par mois......
Signaler RépondreIl est vrai que dans le même temps on a su réunir 3,7 millions d'euros pour acheter un Poussin pour le musée de Lyon.
Signaler Répondreédito écrit trop tard. Collomb vient de sauver le musée des tissus
Signaler Répondrefaut demander des sous à Aulas !!!!
Signaler RépondreGérard Collomb s'en fout, il est trop occupé à jouer avec son nouveau écran tactile à 25 000 €. Oui 25 000 € vous avez bien lu.
Signaler RépondreCes vieux élus et réélus estiment qu'ils n'ont plus de comptes à rendre.
Boycottons ses discours, boycottons le musée des confluences qui coûtent 15 millions par an juste pour le fonctionnement, boycottons la visite des salons de la mairie lors des journées du patrimoine. Tournons lui le dos.