"Je baigne dans l’univers de la boulangerie depuis 15 ans", débute Emmanuel Tertrais, fondateur lyonnais de Baguette Academy. Ce connaisseur a pris le temps de laisser mûrir son idée avant de faire le grand saut. En place depuis janvier, cette formation en ligne s’est spécialisée dans huit domaines distincts. Apprendre à faire du pain, des viennoiseries, savoir quels types d’ingrédients et de matériels choisir, les différentes méthodes de production ou l’importance de l’hygiène sont autant de thèmes sur lesquels le diplôme se concentre. Mais à destination de qui ?
"Le pain français se développe de plus en plus à l’étranger même s’il y a très peu de formations", poursuit Emmanuel Tertrais en donnant un élément de réponse. Les professionnels des métiers de bouche à l’international sont les principales cibles de Baguette Academy, qui entend exporter le savoir-faire et l’artisanat à la française sur de larges territoires. Amérique du Sud, Moyen-Orient et Asie constituent le vivier majeur de l’entreprise. "Nous mettons en place des formations pratiques à l’étranger de trois à cinq jours avec dix salariés", précise le fondateur. Français, anglais et espagnol sont pour le moment les trois langues dans lesquelles il est possible de suivre les cours.
Baguette Academy a une autre corde à son arc : Internet. Emmanuel Tertrais explique que "la formation digitale est en pleine explosion avec une croissance de 8% par an". Selon lui, son projet permettrait d’apprendre efficacement, plus vite mais aussi de manière plus économique. "Combiner une formation théorique et pratique", voilà les enjeux de cette société lyonnaise.
Afin d’avoir le certificat, un quizz en fin de session est posé aux internautes qui doivent avoir autour de 80% de bonnes réponses pour valider l’instruction. Mais alors que Baguette Academy n’a débuté il n’y a que deux mois, son fondateur a déjà de fortes ambitions : "l’objectif est d’arriver au million d’euros de chiffre d’affaires autour de la 4e année". Pour cela, il compte s’appuyer sur les exportations françaises de la filière et rendre cet apprentissage le plus attractif et formateur possible. En somme, il reste encore pas mal de pain sur la planche.