Le 3 mars dernier, un individu de 39 ans comparaissait devant un juge d’instruction du TGI de Lyon pour y être mis en examen des chefs d’extorsion de fonds et tentative d’extorsion de fonds avec arme, en état de récidive légale. La récidive porte sur une série d’infractions à la législation sur les stupéfiants.
La bourde du magistrat
Il lui est reproché d’être l’auteur de deux braquages commis avec une arme de poing survenus aux aurores le 25 février dernier dans la région de Tarare (Rhône).
Mais alors que le juge procédait à son audition dans le cadre de l’interrogatoire de première comparution au terme duquel l’individu a été mis en examen, mandat de dépôt à la clé, le magistrat a omis d’enregistrer l’audition.
"En matière criminelle, les interrogatoires des personnes mises en examen réalisés dans le cabinet du juge d'instruction, y compris l'interrogatoire de première comparution et les confrontations, font l'objet d'un enregistrement audiovisuel", dispose l’article 116-1 du Code de procédure pénale.
Conséquence : la chambre de l’instruction, dans un arrêt du 25 mars, a ordonné la nullité de l’interrogatoire de première comparution, "ainsi que celle des actes subséquents", autrement dit la mise en examen et son mandat de dépôt.
Nullité de la première comparution
C’est le magistrat en personne qui a saisi la chambre de l’instruction après que David Metaxas, l’avocat du braqueur présumé, a fait remarquer le défaut d’enregistrement de l’audition. Joint au téléphone, le cabinet de Me Metaxas confirme la procédure.
"C’est la loi qui s’applique, tout simplement. Il n’y avait pas d’autres issues que la nullité car le défaut d’enregistrement porte atteinte aux intérêts de la personne concernée", estime Me Metaxas.
La loi sur l’enregistrement audiovisuel dans les bureaux des juges d’instruction dans le cadre de procédure criminelle a été introduite en 2008. Initialement réservée à la délinquance organisée et à la grande criminalité, elle s’est imposée à toutes les procédures criminelles de droit commun.
Dans de multiples arrêts, la Cour de cassation a retenu que "le défaut d’enregistrement audiovisuel, en matière criminelle, de la première comparution d'une personne mise en examen, porte nécessairement atteinte aux intérêts de la personne concernée, qu'elle ait fait de simples déclarations ou qu'elle ait accepté d'être interrogée".
La chambre de l’instruction a donc ordonné la mise en liberté du braqueur présumé qui est sera convoqué très prochainement dans le bureau du juge.
Mais l'ordre public est sauf et les conséquences de la bourde du magistrat nulles ! L’individu restera en effet en détention puisqu’il est incarcéré dans le cadre d’un autre dossier.
Slim Mazni
Titre faux et mensonger !!!
Signaler RépondreIl faut le dire !
Y a-t-il un "journaliste" chez LyonMag ?!
Invraisemblable ! La "justice" libère, libère... sous n'importe quel prétexte et les policiers recherchent et arrêtent toujours les mêmes !!!
Signaler RépondreJ'espère qu'on ne va pas me traiter de raciste ou fasciste, en France on en est là.
Il est sur le mur des compétents...
Signaler RépondreOn dirai un titre de "Voici"...
Signaler RépondreEh ben heureusement qu il y a un autre dossier. Et j espère 3 dossiers au cas où....
Signaler RépondreQuelle imbécilité de relâcher des gens dangereux sous prétexte d un défaut de paperasse.
La procédure est tellement lourde que beaucoup d'affaires pourraient être annulées..d'ailleurs les avocats des hommes politiques se battent uniquement sur la procédure
Signaler RépondreC'est le travers du droit...!
Super !
Signaler RépondreEt moi mon locataire a " pourri" le logement qu il me louait et je dois lui restituer sa caution plus des indemnités !
La justice me degoute .
techiquement le titre est correct, il serait en liberté si pas inculpé pour une autre affaire.
Signaler RépondreAlors on libère un dangereux criminel, mais il reste en prison! Le titre ne serait-il pas un tantinet accrocheur, voire contradictoire avec le reste de l'article?
Signaler RépondreBravo !!!! Il faudrait les renvoyer sur les bancs de la fac, ces juges qui ne servent à rien d'autres que de relâcher des criminels multi récidivistes. Pfffff un ami de Taubira
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