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Près de 500 invités, chefs et représentants des métiers de bouche, avaient fait le déplacement pour se voir présenter un projet qui a connu des débuts difficiles.
Après avoir été dans un premier temps refoulée de la compétition lancée par la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, la capitale des Gaules avait finalement été nommée au sein du réseau des cités de la gastronomie en 2013 aux côtés de Dijon, Paris-Rungis et Tours. L’opposition municipale de Lyon avait également reproché à Gérard Collomb son manque d’implication dans le projet.
C’est pourtant un maire de Lyon plutôt fier qui a pris la parole citant Erasme et Paul Bocuse (qui devait d’ailleurs prendre la parole par visioconférence mais qui n’a au final pas pu le faire en raison de "difficultés techniques") et rappelant au passage et à sa manière l’histoire du projet.
Il aura au final fallu attendre une bonne quarantaine de minutes avant d’entendre les grandes lignes du programme, par ailleurs déjà plus ou moins connues. C’est Régis Marcon, président du comité d’orientation stratégique de cette Cité lyonnaise, qui a dévoilé ce que les visiteurs pourraient découvrir sur les 3 600 m2 dédiés au sein du futur Hôtel Dieu rénové ; l’objectif étant de "créer un lieu vivant et attractif", selon le chef triplement étoilé.
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Un "parcours du goût" et un "pôle de compétences" verront le jour entre le rez-de-chaussée et le deuxième étage de l’espace réservé à la cité avec notamment des expositions permanentes comme "L’histoire de l’alimentation à travers les âges et les continents", "Mieux manger pour mieux vivre" ou encore "Les arts de la table" ainsi que des expositions temporaires dont l’une invitera chaque année un pays étranger (le Japon pour 2019) et l’autre qui mettra en avant un produit à savoir le blé.
Des ateliers culinaires, des démonstrations des métiers de bouche, un restaurant ou encore une boutique viendront compléter ce futur temple de la gastronomie dont l’accent sera mis sur le thème "Santé et nutrition".
Pas question pour autant de définir la Cité comme un futur musée de la gastronomie. "On veut qu’il y ait toujours une animation. C’est pour cela qu’aujourd’hui nous avons fait venir tous les métiers de bouche, tous les chefs lyonnais de manière à ce que ce soit eux qui fassent vivre cette Cité. Cela n’a pas d’intérêt de venir dans un musée simplement pour regarder un certain nombre d’objets. Il faut que quelque part qu’au plaisir intellectuel se rajoute le plaisir des sens et c’est ce que nous allons essayer de faire dans cette Cité de la gastronomie", a résumé Gérard Collomb à la sortie de la présentation.
La Cité de la gastronomie ouvrira ses portes fin 2018 ; 600 visiteurs pourront se trouver sur place en même temps pour une fréquentation de 7 millions de visiteurs par an au sein de l’Hôtel Dieu.
Est il de bon goût de jeter sa toque en l'air ...?
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