A une semaine de l’ouverture du procès de Michel Neyret devant le tribunal correctionnel de Paris, Gilles Guillotin publie un livre sur l’affaire qui a terrassé la police lyonnaise en 2011 : 33 ans, flic pour rien ? aux éditions Temporis.
Mis en examen pour trafic de stupéfiants et associations de malfaiteurs, Gilles Guillotin a lui aussi été emporté par l’affaire Neyret. La justice lui reproche une écoute dans laquelle Michel Neyret lui demande de détourner une partie des saisies de drogue en vue de rémunérer les indicateurs du service.
Mais, l’ancien policier a toujours raconté qu’il faisait semblant d’acquiescer aux ordres de son supérieur hiérarchique au téléphone mais n’a jamais touché aux saisies de drogue.
"J'ai perdu mon travail sur la base d'une mise en examen hyper lourde sans vérifications derrière. J'aurais préféré qu'ils fassent le contraire, j'aurais préféré qu'ils me placent sur écoute, qu'ils me surveillent physiquement, qu'ils voient mes comptes bancaires, des témoins, qu'ils se renseignent", se désole-t-il. En somme, il regrette qu’une réelle enquête de police n’ait pas été réalisée jusqu’au bout dans l’affaire Neyret.
"Si notre service avait transmis un dossier comme ça à Michel Neyret, je pense qu'ils ne l'auraient pas validé", plaisante-t-il.
Dans son livre, il dénonce l’hypocrisie générale qui entoure l’affaire Neyret. "Hypocrisie des magistrats, du parquet, des politiques, de tout le monde ! Michel Neyret a été un policier brillant. Il a été l'auteur des plus grosses arrestations sur Rhône-Alpes et du jour au lendemain on l'a sifflé hors-jeu. Alors que tout le monde était au courant de ses méthodes".
33 ans, flic pour rien ? esquisse également une hypothèse jamais sérieusement sondée. L’affaire Neyret n’a servi qu’à détourner l’attention de l’affaire Bettencourt et fut l’occasion d’un règlement de compte au sein de la police judiciaire :
Après avoir rappelé le scandale de l’affaire Bettencourt, Gilles Guillotin écrit :
"C’est dans ce contexte très nauséeux [de l’affaire Bettencourt] que Christian Flaesch [directeur de la PJ parisienne, ndlr.] informe Claude Guéant de conversations « inopportunes" de Michel Neyret. Claude Guéant entrevoit alors un moyen de faire changer les mouches d’âne. (…) Flaesch est un ennemi de longue date de Michel Neyret, un concurrent pour le titre symbolique de meilleur flic de France, un flic de la PP (préfecture de police, ndlr.) qui briguait le poste de directeur de la police judiciaire, en remplacement de Christian Lothion, grand ami de Neyret".
33 ans flic pour rien ? De Neyret au 36, la PJ malmenée, éditions Temporis.
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Il sert de bouc émissaire. C'est une honte
Signaler RépondreIl n'est pas convaincant ce monsieur GUILLOTIN ; rien qu' à l'entendre parler, on comprend qu'il n'est qu'un lampiste dans cette affaire. Le top, il fait un rapprochement entre
Signaler Répondrel'affaire Woerth/Bettencourt. Curieux système de défense.
Devrait plutôt se pencher sur le cas de son chef qui fricotait
( d'après la presse) avec les nommés Benichou, Alzraa et autres et s' interroger sur le cas de Zaragoza qui est allé
ad patres. Dommage, il devait avoir plein de choses à dire.
Par définition lorsqu'il y a "meurtre sacrificiel" (réel ou figuré) d'un Bouc émissaire, les lyncheurs sont les vrais criminels!
Signaler RépondreLe meurtre collectif, le lynchage, assure l'omerta entre les lyncheurs... tous savaient que tous les autres savaient...mais aucun ne l'avouera, sur que tous les autres feront de même!
C'est de la fumisterie cette histoire !!! Tout les grands flic travail ainsi et ca depuis toujours ! Cela semble même logique !!!!
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