Les enquêteurs, qui avaient placé Thierry Ehrmann en garde à vue mercredi, cherchent à démontrer que le groupe Serveur qu’il dirige a financé la "Demeure du chaos". Alors que Thierry Ehrmann n’a jamais caché que cette expérience artistique pouvait profiter à son activité, notamment celle de son site internet artprice.com, première banque de données artistiques au monde. D’autant plus que le Pdg du groupe Serveur est réputé pour son juridisme.
"Dénonciation calomnieuse"
Sorti libre de sa garde à vue jeudi après-midi, Thierry Ehrmann n'a pas tardé à répliquer. "La plainte pour abus de biens sociaux émane exclusivement d’un groupe, actionnaire ultra minoritaire de Groupe Serveur à hauteur de 2%, contre lequel le Groupe Serveur a engagé différentes poursuites, dont une au pénal avec constitution de partie civile devant le doyen des juges d’instruction" explique Ehrmann, en soulignant que sle groupe Serveur est "l’actionnaire de référence ( à hauteur de 7%) de ce groupe français dont la holding de contrôle a été subitement transférée au Luxembourg." Avant de lancer un avertissement : "Le groupe Serveur entamera toutes les procédures nécessaires, notamment en dénonciation calomnieuse, contre l’auteur de la plainte".
Reste que les cadres du groupe Serveur ne cachent pas leur étonnement en suggérant que cette garde à vue pourrait relever d’une manipulation. Car effectivement le personnage de Thierry Ehrmann dérange parce qu’il s’attaque régulièrement aux autorités, et à un certain nombre de notables. “On a l’impression que tous les moyens sont bons pour le discréditer” estime même un de ses proches.