Le directeur de l’Institut Lumière et délégué général du festival de la Croisette confie son enthousiasme pour "le plus grand festival de cinéma du monde". Il réaffirme également sa fierté d’être toujours à la tête de l’évènement. Alors qu’on le disait prêt à lâcher les rênes pour intégrer le groupe Canal + ou la direction du secteur cinéma pour Orange, le Lyonnais sera une fois de plus en haut des marches.
Cette année, Cannes recevra beaucoup de "stars" mais aussi des réalisateurs "habitués" ; pour le directeur, ce n’est pas un signe de peopolisation : "Pourquoi Cannes se priverait-il des grands cinéastes alors qu’on les retrouvera dans tous les palmarès ? … J’ai parlé d’une année à stars mais il faut ajouter des auteurs, des jeunes cinéastes, des producteurs venus de l’étranger, des femmes réalisatrices".
Le sélectionneur en chef du festival balaye également les accusations de sexisme. Selon lui, les femmes sont de plus en plus présentes : "les comités de sélection évoluent chaque année avec récemment une augmentation du nombre de femmes". Il réfute aussi les accusations portant sur la couleur de peau des cinéastes et des acteurs qui ont vu le jour avec le hashtag "CannesSoWhite". Selon le délégué général, la sélection juge avant tout la qualité des films. "Qui pense qu’une sélection artistique doive se faire à partir de quotas sexuels, raciaux, démographiques ?", interroge Thierry Frémaux.
A nos confrères, il explique également que les séries ne seront pas représentées à Cannes même s’il reconnait volontiers un "âge d’or des série télé" aussi bien produites que certains films.
Selon un sondage BVA, seuls 28% des Français suivront avec attention le festival de Cannes. C’est sans importance pour Thierry Frémaux qui malgré l’absence du Grand Journal, assure que Cannes est "plus que jamais" le plus bel évènement cinéma au monde. "L’édition 2016 sera réussie si tout se déroule bien, si le public est heureux, si les films sont aimés et si le jury rend un beau palmarès", tels sont les ingrédients du succès de Cannes.