Elle aurait dû se terminer par une sélection pour l'Euro mais la saison de Fekir n'a pas été un long fleuve tranquille. Elle s'est brutalement interrompue un soir du 4 septembre dernier à Lisbonne alors qu'il était titulaire pour la première fois en équipe de France, contre le Portugal.
Sa grave blessure au genou droit dont il a été opéré dans la foulée l'a privé de la Ligue des Champions et sa présence dans l'effectif cet automne aurait pu changer la face de la saison lyonnaise même si au final, l'OL est dans ses objectifs en terminant 2e et en se qualifiant de nouveau pour la C1.
Il imaginait et son entourage certainement aussi pouvoir profiter des quelques matches marquant son retour à la compétition pour arracher sa sélection pour l'Euro. Hélas, il ne figure même pas parmi les réservistes à l'inverse d'Umtiti et Lacazette. Après une mi-temps contre Chasselay en CFA, il a joué des bouts de matches contre Montpellier, Nice, Toulouse, Monaco et n'est pas entré en jeu face au Gazelec.
"Nabil est en progrès mais il n'est pas à 100% au plan athlétique", reconnaît Bruno Genesio. La semaine dernière, alors que l'OL fêtait son carton sur Monaco (6-1) et sa qualification pour la Ligue des Champions, Fekir a traîné sa peine comme on pu en attester les photos de jubilation."On ne revient pas du jour au lendemain d'une aussi grosse blessure. Il y a eu beaucoup trop d'attentes sur son retour, on a trop dit que tout allait mal parce qu'il n'était pas là et que tout irait mieux quand il reviendrait. On a beaucoup parlé de l'Euro, aussi et je ne suis pas sûr que tout cela lui a été bénéfique. Il faut qu'il retrouve sa capacité à faire les efforts et son pouvoir d'accélération", commente l'entraîneur de l'OL.
Désormais va se poser la question de son avenir à Lyon. La logique est, qu'après une saison quasi blanche, il reste une saison de plus à l'OL avant de songer à un gros transfert. Il va devoir passer une partie de ses congés à se retaper physiquement pour revenir fin prêt à la reprise fin juin. Il faudra ensuite voir son intégration dans le onze lyonnais qui sera fatalement remodelé par la campagne de recrutement, départs et arrivées, et dans quel système il pourra apporter le mieux. Avec lui, l'OL évoluait en 4-4-2 avec Fekir comme deuxième attaquant ou meneur de jeu au sommet du losange. L'Olympique Lyonnais a bâti ses succès de la seconde moitié de saison en 4-3-3.
Ce sera évidemment à Bruno Genesio, qui en convient tout à fait, de s'adapter aux joueurs qu'il aura à disposition pour faire la saison prochaine pour décider du système de jeu le meilleur pour l'équipe. En attendant, à Reims, les Lyonnais ont un championnat à terminer face à un adversaire qui joue sa survie en élite avant de rejoindre Saint-Tropez pour trois jours de fête.