Il y a d’abord eu une interview dans la Croix. Puis un entretien avec le cardinal Barbarin vendredi matin au Vatican. Le pape François s’est soudainement penché sur les affaires de pédophilie qui frappent le diocèse de Lyon. Et ses déclarations n’ont pas rassuré les victimes. "Ça a bousculé la confiance qu’on avait envers le pape. Pour nous, c’était le phare dans la nuit. (…) Ça nous a déstabilisé, clairement. On pense que le pape est mal informé", regrette Bertrand Virieux.
"On parle de "rencontre ordinaire" (entre François et Mgr Barbarin ndlr). Mais ça tombe juste le jour où nous étions dans une procédure judiciaire en cours avec l’appel du père Preynat sur la prescription des faits", rajoute le secrétaire de La Parole Libérée.
Selon lui, si le souverain pontife veut faire mieux, il peut venir en France "rencontrer des Français victimes de l’Eglise catholique".
Sur les mesures mises en place par le diocèse pour prévenir toute nouvelle agression sexuelle ou viol, Bertrand Virieux réclame plutôt "des organismes totalement indépendants. Peut-être comme en Irlande avec de vrais laïcs qui ont des compétences en droit et d’écoute".
Le pape n’a pas été le seul à soutenir l’archevêque de Lyon dans la semaine. Gérard Collomb a également évoqué un "faux procès". "Je m’interroge sur le caractère opportun, en pleine procédure judiciaire, d’avoir un avis en tant qu’homme politique, citoyen, républicain, souligne Bertrand Virieux. Les hommes politiques ont souvent tendance à "faire confiance à la justice"…"
Bertrand Virieux a également évoqué le cas du père Preynat qui souhaite saisir un maximum de cours pour éviter d’être jugé. Ainsi que les six premiers mois d’existence de l’association de victimes La Parole Libérée.
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La première démarche des victimes est de dénoncer chaque fait auprès du procureur de la République. Une autre serait de lancer une étude afin de comprendre pourquoi elles se sont tues si longtemps. Encore aujourd'hui, il n'est pas si facile de s'en référer aux parents, puisque la plupart des victimes sont agressées dans leur entourage proche . d'autant plus proche qu'elles sont jeunes (parents, voisins, nourrices et conjoints de celles-ci), la police n'est pas toujours formée à recevoir et à enquêter auprès de ce type de victimes. Poser des questions ouvertes n'induisant pas les réponses n'est pas si facile. Cela demande de l'entraînement. Les juges aussi ne sont pas correctement formés. Et puis, il y a toutes les croyances obsolètes touchant tout un chacun. Ainsi la victime est doublement victime car elle agace à toujours se plaindre, à déranger la sacro-sainte union familiale. Les mentalités évoluent grâce à la parole et au témoignage des victimes mais il faut plus d'une génération pour que ça bouge. Il ne faut jamais désespérer. Demander de l'aide demande de la persistance, de la persévérance. Aux victimes de continuer à témoigner et à prévenir le procureur quand elles savent qu'elles ne seront pas écoutées dans leur milieu familial et surtout pas s'en référer aux religieux qui protègent "leur beafsteak"
Signaler Répondrene perdez pas espoir, j'entrevois la lumière pour 2432
Signaler RépondreIl aura fallut près de 500 ans pour que l'église reconnaisse que la terre soit ronde et qu'elle tournait autour du soleil, alors reconnaitre la pédophilie faut pas rêver
Signaler RépondreSi il devait recevoir toutes les victimes de l'ensemble des diocèses, il en aurait jusqu'à ses 200 ans !
Signaler RépondreQu'espérer d'un pape qui ne reçoit pas les victimes?
Signaler RépondreCa fait plus de 30 ans qu'a chaque nouveau scandale pédophile impliquant des prêtres et/ou leur hiérarchie, l'autorité catholique nous fait le coup de l'erreur de gestion, de la mauvaise appréciation ect ect
Signaler RépondreConcrètement rien ne change, et visiblement ce n'est pas ce pape en soutenant barbarin qui changera quoi que soit.
ils ont certes un dicours clair mais dans les faits ça ne donne pas l'impression que tout soit mis en oeuvre pour punir les coupables et lever l'omerta sur ces agissements.
Signaler Répondredès lors les victimes sont fondées à en référer aux responsables de l'Eglise, en parallèle de l'action en justice.
Comme l'a dit barbarin lui même il savait et il n'a rien dit. Il est donc coupable de non dénonciation de viols sur mineurs.
Signaler RépondreCompte tenu du nombre important d'actes de pédophilies commis par des hommes d'église depuis des décennies avec systématiquement l'omerta maintenu par l'autorité cléricale sur ces affaires on est en droit de demander des comptes au pape.
En l'occurrence les dernières déclarations de prêtres au sujet des victimes montre à quel point l'église est complétement à côté de la réalité.
Le coupable est connu : un certain "père" Preynat. Que ce monsieur cesse de prendre l'Archevêque, et demain le Pape, pour cible. Comme si on pouvait imaginer que l'un ou l'autre n'avait pas une position extrêmement claire sur ces crimes...
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