Mini World Maxi Rêve

Une affaire de famille donc. Quatre ans plus tard, la fille de l’entrepreneur lyonnais Richard Richarté est représentée par l’une des 33 000 figurines de l’un des trois décors principaux.

Ce décor en question tient d’ailleurs une place à part dans l’ensemble de ceux présentés par Mini World Lyon. Il s’agit de la reproduction du lac de Vouglan (Jura) surmonté du pont de la Pyle, qui a été reproduit à l’identique en hommage au lieu d’origine de sa belle-famille par Richarté. Les centaines d’autres scènes représentées (d’une partie de football/rugby ou Sébastien Chabal joue seul contre tout l’OL devant des spectateurs en délire à l’échelle 1/87e à une vache enlevée par une soucoupe volante) sont le fruit de l’invention de l’équipe d’une vingtaine de personnes qui font partie de l’aventure depuis quatre ans.

Une aventure faite de hauts (la montagne la plus haute culmine à plus de 4 mètres) et de bas (une gigantesque pieuvre), dont Richard Richarté peut conter le détail par le menu. "Quand ma fille a dit oui pour la maquette j’ai commencé à chercher des accessoires sur internet pour la maison que nous allions construire. Je suis tombé sur le parc d’attraction miniature Wonderland à Hambourg. J’ai pris l’avion. Je suis resté 8 heures dans le parc, il a fallu me mettre dehors. C’était un rêve. J’ai voulu faire ça moi aussi. Mais à Wonderland ils m’ont dit que c’était un projet impossible à financer car trop atypique. Maintenant je comprends ce qu’ils voulaient dire par là".

In fine le rêve est pourtant sur le point de se réaliser. 4000 m² à Carré de Soie avec une place de village pour accueillir 110 personnes qui veulent se restaurer entre deux visites, des expositions tournantes, un magasin, un cinéma 3D avec des films en partie réalisés par l’équipe de Richarté. Et surtout les maquettes animées avec leur décors incroyables, des idées différentes tous les cm², des boutons pour permettre de faire picorer les poules ou s’allumer les ruines d’un vieux château fort, plus de 150 trains qui apparaissent ou disparaissent dans des tunnels, des voitures qui suivent toutes seules leurs routes, viennent recharger leurs batteries, reprennent leur place dans le trafic (il a fallu concevoir un logiciel spécial pour gérer le flux).

Des gags partout, souvent très drôles, parfois coquins (une jeune femme se déshabille dans son studio dont un mur vient d’être retiré offrant aux regards ses dessous dont on distingue la dentelle malgré l’échelle de 1/87^e respectée).

Un spectacle toujours vivant (le Tour de France en pleine ascension, sauf deux coureurs qui préfèrent la montée dans l’autre sens), parfois émouvant (la cathédrale est un mix des parisiennes Notre Dame et Saint-Eustache, et ressemble en fait à notre cathédrale Saint Jean). D’ailleurs si Lyon pour l’instant n’est pas très présent, Mini World est en discussion avancée avec la fête des Lumières édition 2016 pour reproduire les façades les plus connues de notre cité avec les mêmes animations que celles que les badauds verront en vrai le 8 décembre prochain.

Au final, Mini World va permettre au visiteur une expérience unique. Etre face à un spectacle que l’on peut apprécier aussi bien à 10 mètres de distance pour les lignes affolantes de la montagne enneigée qui abrite le décor de Noël, qu’à 10 cm si l’on veut déchiffrer le titre de la partition que le rocker joue devant un public visiblement conquis.

Comme nous.

@lemediapol