L'UMP dément l'investiture de Millon aux sénatoriales

L'UMP dément l'investiture de Millon aux sénatoriales

Alain Marleix, chargé des élections à l'UMP, a affirmé jeudi soir qu'il n'y "avait pas d'investiture UMP" pour Charles Millon aux sénatoriales dans l'Ain. Contrairement à ce qu'avait annoncé l'ancien président de la Région quelques heures plus tôt.

Dans une mise au point auprès de l'AFP, Alain Marleix, secrétaire d'Etat à l'Intérieur et chargé des élections à l'UMP, a tenu à préciser qu'"aucune investiture n'a été accordée pour les élections sénatoriales par l'UMP dans le département de l'Ain". Avant d'ajouter : "La commission nationale d'investiture se réunira courant juillet pour prendre ses décisions dans la série de départements renouvelables pour les sénatoriales de septembre. D'ici là, personne ne peut se prévaloir d'une quelconque investiture de l'UMP dans l'Ain comme ailleurs".

Charles Millon, 62 ans, a annoncé jeudi à Bourg-en-Bresse sa candidature aux sénatoriales dans l'Ain sous l'étiquette UMP. "Je serai candidat aux élections sénatoriales dans le département de l'Ain le 21 septembre", a déclaré l'ancien président du conseil régional Rhône-Alpes devant la presse. En précisant : "Je participerai aux primaires organisées par la majorité présidentielle pour désigner et légitimer ses candidats le 30 août prochain : ces primaires sont la forme la plus élaborée de la démocratie".

"Un enfant politique de l'Ain"
Ancien maire de Belley et député à plusieurs reprises dans l'Ain, Charles Millon a justifié sa candidature par son attachement au département. "Je suis un enfant politique de l'Ain", a-t-il rappelé. "L'expérience que j'ai accumulée va me permettre d'aider et d'accompagner la politique de réforme cruciale pour l'avenir du pays. Au Sénat, je poursuivrai la politique de décentralisation. La France ne fera pas l'économie d'une réflexion sur l'avenir d'un certain nombre de structures", a-t-il ajouté.

En 1998, Charles Millon avait créé la polémique en se faisant réélire à la tête de la région Rhône-Alpes avec le soutien des élus du Front national. Puis il s'était présenté en 2001 aux municipales à Lyon, où sa candidature avait créé la division à droite. En provoquant la victoire du socialiste Gérard Collomb. A son arrivée à Lyon en juin 2003, l'UMP Dominique Perben le fera nommer ambassadeur auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) à Rome, afin de se dégager le terrain. Malgré son exil, Charles Millon pèsera dans les municipales de mars 2008, puisque ses principaux lieutenants, Amaury Nardone et Denis Broliquier, fusionneront leurs listes avec celles de l'UMP Dominique Perben. Une alliance qui sera rejetée par certains élus de droite, mais aussi par beaucoup de centristes qui voteront massivement pour Gérard Collomb, qui sera réélu dès le premier tour.

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