Jérémy Thien : "Grêle dans le Beaujolais : l’Etat, grand absent des réunions de crise"

Jérémy Thien : "Grêle dans le Beaujolais : l’Etat, grand absent des réunions de crise"
Jérémy Thien - LyonMag

Jérémy Thien est l’invité de Ca Jazz à Lyon ce lundi. Le viticulteur et maire de Jullié est revenu sur les dégâts occasionnés par les chutes de grêle dans les vignes du Beaujolais.

Les inondations dans la moitié Nord du pays ont pris le relais sur les chutes catastrophiques de grêle dans les vignes du Beaujolais, mais aussi pour le cognac et le chablis, il y a une semaine.

Pour le premier bilan, "on est à peu près sur 1200 hectares impactés très directement par la grêle. Avec des taux de pertes différents en fonction des secteurs. Il y a du 100% de perte malheureusement et trois appellations durement touchées : Chiroubles, Fleurie et Morgon, des fleurons des 10 crus du Beaujolais", indique Jérémy Thien.

Le maire de Jullié, également conseiller régional, estime qu’il "y aura des vendanges en Chiroubles, mais avec des millions d’hectolitres qui seront en moins sur la récolte".

"La grêle, c’est un risque assurable. La piste de la catastrophe naturelle, il faut qu’on l’écarte. Il faut aller sur la piste de la calamité agricole", poursuit Jérémy Thien, viticulteur de profession. Il estime qu’environ "30 à 35% des viticulteurs étaient assurés. Ca coûte relativement cher".

L’entretien a été enregistré avant l’annonce de l’arrivée d’un nouveau sous-préfet. Son absence était l’un des coups de gueule de Jérémy Thien. "Ca fait plus d’un mois que le sous-préfet de Villefranche est parti. (…) C’était le grand absent de la réunion de dimanche dernier".

Les différentes collectivités locales se sont mobilisées pour faciliter les démarches des viticulteurs sinistrés. "Si les collectivités donnaient de l’argent, ca ne servirait à rien. Si vous donnez 500 euros à un viticulteur, ca lui servira pas à grand-chose. Quand vous perdez 50 000 euros de récolte, vous allez survivre 15 jours de plus".

Ca Jazz à Lyon est à retrouver tous les matins à 8h10 sur Jazz Radio 97.3 et en podcast sur LyonMag.com

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1 commentaire
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Ping Pong le 06/06/2016 à 12:39

"Environ 30 à 35% des viticulteurs étaient assurés. Ça coûte relativement cher". Certains viticulteurs ont joué et perdu. La solidarité nationale n'a donc pas à leur venir en aide.

Transposé à la conduite automobile, cela donnerait : "l'assurance auto, c'est trop cher pour moi. Mais maintenant que j'ai eu un accident, il faudrait vraiment que l’État me rembourse ma voiture!".

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