Le jardin Rosa Mir - LyonMag
En cause, la forte dégradation du patrimoine, considérée comme dangereuse pour ses visiteurs.
Il aura fallu pas moins de 5 ans à la Ville de Lyon pour mettre le projet en place, et 7 mois à l’entreprise Archipat pour restaurer le fameux jardin. En effet, d’une grande complexité, sa configuration n’a permis aucune précipitation : entre réflexion sur l’étanchéité de la structure et redressement des colonnes, tout a dû être repensé pour tenir sur la durée. De plus, la composition du jardin, "complétement atypique", souligne Camille Jacquemin, architecte du patrimoine, a demandé aux architectes un long travail de recherche. On retrouve notamment des pans de murs en coquillages, des colonnes en coquilles d’huitres ou encore des escargots sur les murets, "des vrais se sont d’ailleurs fondus avec les coquilles vides", rigole David Kimefeld, maire du 4e arrondissement, à l’origine de la restauration.
Une architecture très particulière, signée Jules Senis Mir, espagnol réfugié à la Croix-Rousse au cours du XXe siècle. Il travailla en tant que maçon dans le quartier lorsqu’il fut atteint d’un cancer deux ans après son arrivée en France. L’homme promit alors de se lancer dans la création d’un jardin, en hommage à sa mère Rosa Mir, en cas de rémission. Les travaux débutèrent dès 1958 et durèrent jusqu’à la fin de sa vie, 20 ans plus tard.
Le jardin est ensuite classé à l'inventaire des monuments historiques, en partie porté par l’association des amis du jardin Rosa Mir, en 1987, et "ce joyau qu’on ne peut pas laisser dépérir a désormais retrouvé toute sa splendeur", affirme le maire. La somme de 375 000 euros a été nécessaire pour les quelque 450 m² du jardin.