C’est d’ailleurs la première fois qu’un tel feu se déclare au sein de l’entreprise classée Seveso.
Pourtant le couloir de la Chimie n’en est pas à sa première catastrophe. Le 4 janvier 1966, une fuite de gaz avait provoqué un incendie puis des explosions en série, dévastant la raffinerie de Feyzin et endommageant jusqu'à 1500 habitations environnantes.
Face à une situation sans précédent, les pompiers venus de Vienne et de Lyon avaient eu du mal à gérer la catastrophe. Le bilan très lourd, 18 personnes tuées dont onze soldats du feu, avait en tout cas permis une chose : la prise de conscience sur le risque industriel. L’accident avait été provoqué par une fuite de propane faisant suite à une manipulation lors d’un entretien de contrôle sous une sphère de stockage mal conçue.
A l’occasion d’une cérémonie d’hommage en janvier dernier, le préfet du Rhône, Michel Delpuech avait déclaré : "un demi-siècle est passé depuis la catastrophe et fort heureusement nous avons tiré les enseignements de ce drame industriel grâce à plusieurs textes de loi. L’objectif est que plus jamais cela puisse se reproduire".
L’autre fait divers que les Lyonnais n’oublieront pas dans ce contexte-là, c’est le violent incendie qui avait touché en 1987 le dépôt d’hydrocarbures Schell sur le port Edouard Herriot. Le feu avait là aussi entraîné l’explosion de nombreuses cuves de fioul et avait causé la mort de deux personnes. L’insuffisance des moyens d’intervention et la conception des installations avaient également été pointées du doigt.