Le parquet de Lyon manie la prudence dans l’enquête qui vise le cardinal Barbarin. Alors qu’il a en sa possession tous les éléments pour décider de la suite à donner à la procédure (classement sans suite, ouverture d’une information judiciaire confiée à un juge ou renvoi direct devant le tribunal), le ministère public a choisi de passer par une étape supplémentaire alors même qu’il avait fait procéder à l’audition du cardinal qui s’est expliqué durant près de dix heures.
En juin dernier, le parquet a fait le choix d’ouvrir une phase dite de contradictoire dans le cadre de l’enquête préliminaire. L’article 77-2 du Code de procédure pénale dispose en effet que "le procureur de la République peut communiquer tout ou partie de la procédure à la personne mise en cause ou à la victime pour recueillir leurs éventuelles observations ou celles de leur avocat".
Pas de demandes d’actes supplémentaires
Un délai d’un mois avait été laissé à chacune des parties afin de faire toutes les demandes d’actes et observations utiles. Le parquet avait demandé aux avocats de formuler des observations sur les éléments de prescription concernant les délits intervenus avant 2014 ainsi que sur l’intentionnalité des délits survenus à partir de 2014.
Du côté du cardinal Barbarin, aucune demande d’actes n’a été formulée. Me André Soulier a simplement invité le parquet à classer le dossier sans suite. En revanche, et comme on pouvait s’y attendre, les victimes réclament quant à elles l’ouverture d’une information judiciaire.
Me Emmanuelle Haziza, l’avocate des victimes, a rédigé une note justifiant la non prescription des délits. En revanche, l’avocate n’a pas formulé de demandes d’actes précises mais a simplement incité la justice à réaliser tous les actes d’enquête nécessaires et utiles à la manifestation de la vérité, selon l’expression consacrée.
Statu quo
C’est donc le statu quo qui prime dans l’enquête qui vise le cardinal Barbarin et qui a considérablement bousculé l’Eglise de France. Un mois de perdu ou un mois de gagné ? Il revient donc au parquet de Lyon de faire savoir sa position désormais.
Pour rappel, le scandale des prêtres pédophiles qui secoue l’Eglise lyonnaise a éclaté après la mise en examen en janvier dernier du Père Preynat pour des agressions sexuelles commises sur des scouts lyonnais entre 1986 et 1991.
Certaines des victimes du père Preynat, réunies au sein de l’association La Parole Libérée, ont décidé de porter plainte contre l’archevêque de Lyon pour ne pas avoir dénoncé le père Preynat à la justice et pour l’avoir laissé en poste jusqu’en août 2015 dans une paroisse dans laquelle il continuait d’être en contact avec des enfants.
Slim Mazni
la bave du prêtre atteint les enfants par contre..
Signaler Répondrela bave du crapeau n'atteint pas la blanche colombe
Signaler RépondreUn seul commentaire : que l'auteur, Slim Mazni, apprenne mieux l'orthographe et la grammaire pour rédiger un article. Ce n'est plus Lyon Mag, mais Lyon Moins...
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