Interview : "Les femmes de sa vie" par Jean-Alain Boumsong

La femme qui compte le plus dans votre vie ?
Jean-Alain Boumsong : Il y a tout d’abord ma mère, une femme très importante pour moi et avec qui j’ai une relation fusionnelle. On s’appelle d’ailleurs tous les jours et elle assiste pratiquement à tous mes matchs alors qu’elle habite en région parisienne. Mais il y a aussi mes deux filles : Carlie, qui va avoir deux ans, et Eva, 5 mois. J’ai cinq frères mais pas de sœur. Dieu sait que le monde ne peut pas être monde sans femmes. Alors avoir une fille, ça a été un bonheur fou pour moi. Enfin, il y a bien sûr ma compagne et la mère de mes trois enfants, Juliette. Elle a 25 ans et je l’ai rencontré il y a huit ans quand je jouais à Auxerre.
La femme que vous admirez le plus ?
Ma mère. Une femme qui a sacrifié une partie de sa vie par amour de ses enfants. Elle est d’ailleurs prête à tout pour eux. Elle est venue en France alors que j’avais 14 ans et que mon père était resté où Cameroun, mon pays d’origine. Evidemment, débarquer en France avec 6 garçons, ça n’a pas été facile au début. Elle a tenu sa famille à bout de bras. Tout en restant nature, honnête et généreuse.
La femme qui joue un rôle important dans votre travail ?
Ma mère... De toute façon, avec moi c’est simple c’est ma mère, ma mère et encore ma mère. Je la consulte pour toutes les grandes décisions que je dois prendre. Notamment pour ma carrière. Même si j’en parle évidement aussi à ma compagne. Ça ne veut pas dire que je suis forcement ses avis. Mais si elle n’est pas d’accord avec moi, par exemple pour un transfert vers un nouveau club, je réfléchirais deux fois avant d’accepter. Mais en règle générale on est souvent d’accord. Et je l’implique même dans les négociations avec les clubs, on parle technique...
Comme votre compagne vit cette relation avec votre mère ?
Je dois avouer que ce n’est pas toujours évident pour elle. Et ça m’a posé quelques problèmes. Mais ma mère a quand même conscience qu'à un moment elle doit prendre ses distances et laisser la place. Par exemple, à la maison c’est ma compagne qui prend les décisions. Pas ma mère...
Au fond, vous n’avez pas coupé le cordon ?
Peut-être. Mais je n’ai pas envie de le couper. Bon, je l’ai quand même coupé. Physiquement déjà car on n’habite pas ensemble, ni dans la même ville. En plus, même si je la consulte avant de prendre des décisions, je reste maître de mes choix.
La femme que vous trouvez la plus sexy ?
Je vais me faire taper sur les doigts ! Mais je dirais l’actrice Eva Mendes. Je l'ai découverte dans Training Day, un film avec Denzel Washington. Mais c’est vraiment dans “Hitch, expert en séduction” avec Will Smith qu’elle m’a beaucoup plu. Elle est sexy, belle et élégante. Elle a des formes. Et j’aime les femmes qui ont des formes.
Votre geste préféré chez une femme ?
Le regard. Ce n’est pas vraiment un geste mais c’est extraordinaire quand une femme vous regarde et qu’on voit dans ses yeux qu’elle vous aime et qu’elle est prête à tout pour vous. Ce regard là vaut tous les cadeaux, tous les mots doux...
Votre sous-vêtement préféré chez une femme ?
Le porte-jarretelles. Ce n’est pas vulgaire, c’est beau, élégant et très sexy. Et comme on le voit rarement, quand on y a droit, c’est presque l’extase. Et je préfère que ce soit ma compagne qui se les achète, la surprise est encore plus belle...
La femme qui vous a fait le plus souffrir ?
Mon premier amour de jeunesse. Je devais avoir 12, 13 ans, et j’étais vraiment amoureux d’elle. Mais elle préférait mon petite frère ! Ça m’a fracassé. Alors qu’en plus il n’était pas vraiment intéressé par elle. J’en ai vraiment souffert mais ça m’a aussi fait grandir. Car j’ai compris qu’on pouvait aimer profondément quelqu’un sans que ce soit réciproque. Et il faut l’accepter. Au fond, la frustration fait grandir.
Votre qualité préférée chez une femme ?
La loyauté à son homme, à ses amies... Une femme doit être honnête, intègre. On doit pouvoir compter sur elle.
Le défaut que vous aimez le moins chez une femme ?
L’orgueil. Pour moi une femme est plus subtile et plus douce qu’un homme. Plus intelligente aussi. Mais il ne faut qu’elle en profite pour dominer. Car si elle se laisse submerger par son orgueil, elle perd tous ses atouts.

Propos recueillis par Laurent Sévenier