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Gérard Collomb raffole de ce genre de projets : le maire de Lyon a validé la reconversion de l'ancien collège qui va désormais accueillir une micro-crèche, un espace de co-working, une résidence étudiante, une cafétéria ainsi qu’une salle de fitness.
D’abord habitué à côtoyer de très jeunes enfants, cet imposant bâti a ensuite vu défiler des moins jeunes avec une majorité de professeurs puisque le rectorat est venu s’emparer des lieux. Mais aujourd’hui, pour ne fâcher personne, c’est toutes les tranches d’âge qui vont pouvoir cohabiter, comme le précise le maire d’arrondissement, David Kimelfeld : "L’enjeu pour ce quartier, après l’avoir durablement rénové, c’était d’y remettre de la vie et c’est ce qu’on s’attache à faire dans ce projet de reconversion".
En tout, ce ne sont pas moins de 13 offres d’achat qui sont parvenues jusqu’au bureau de Gérard Collomb mais une seule s’est détachée du lot, une offre qui "permettait de pérenniser l’édifice, tout en respectant son histoire", lâche Nicole Gay, adjointe au maire de Lyon, déléguée à la préservation et au développement du patrimoine immobilier.
Finalement, sur ce site patrimonial de plus de 2 200 mètres carrés cohabiteront une résidence étudiante de 69 places, une micro-crèche de 10 places mitoyenne à une espace de co-working, de façon à ce que les parents puissent travailler près de leur enfant et ce pour 3 euros de heure. L’ancien collège Serin sera également doté d’une cafétéria, d’espace de détente et d’une salle de fitness.
De la polémique née autour du prix de vente du bâtiment, aucune allusion de la part des élus. Le projet a longtemps senti le souffre pourtant.
L'annonce de la municipalité a toutefois fait froidement réagir Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er arrondissement : "Silence, on vend. La grande braderie de notre patrimoine municipal (et donc patrimoine commun) continue".
Répondre à l'arrivée massive d'étudiants d'ici 2020
Tourné vers le quartier, ce nouveau lieu de vie se veut innovant, créateur de mixités sociales, générationnelles mais également fonctionnelles. D’ici à 2020, on estime que le nombre d’étudiant dans la ville de Lyon pourrait augmenter de 10 000. Cette nouvelle résidence s’inscrit donc bien dans la politique récemment menée par la Ville et surtout dans l’objectif des "40 000 logements étudiants" du plan Etat/Région, auquel s’est associé la Métropole au regard des enjeux de son territoire.
Même si la délibération en conseil municipal et le dépôt du permis de construire sont prévus pour la mi-septembre, les travaux ne débuteront pas avant mai 2017 et repousse donc l’occupation définitive des lieux pour septembre 2018.