Après plusieurs semaines d’hésitation, notamment suite à l’attentat de Nice, la Ville de Lyon avait officialisé à la rentrée le maintien du défilé de la Biennale de la Danse. Mais plutôt qu’en extérieur et en centre-ville, il se tiendrait dans le Stade de Gerland.
Pour Dominique Hervieu, "ça ne pouvait pas être autrement". "Il y a beaucoup d’énergie en France pour que notre modèle culturel reste bien présent", poursuit la directrice de la Maison de la Danse.
Elle reconnaît des changements de dernière minute dans le défilé. "C’est fait avec les moyens du bord, dans la précipitation, ça sera un peu imparfait mais il y aura une vraie ferveur", promet l’ancienne danseuse contemporaine.
"Aujourd’hui, il faut s’adapter. Jusqu’à quand, on n’en sait rien. Mais sans doute pour un bon moment. Donc on va réfléchir vite à 2018", précise-t-elle, faisant allusion aux risques d’attentats.
En plus du défilé, la biennale comptera plusieurs dizaines de spectacles. Dominique Hervieu a notamment souhaité mettre en lumière les muses des plus grands chorégraphes. "Il y a une injustice que je tente de réparer. Les danseurs sont très actifs dans la création, ils sont bien souvent co-auteurs de l’œuvre. Et les noms de ces grands interprètes apparaissent très peu".
Face aux baisses des budgets qui touchent également la Maison de la Danse et la Biennale, Dominique Hervieu ne tend pas l’autre joue : "Il faut s’adapter, mais aussi combattre pour tenter de garder le plus de moyens possibles à la culture".
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