Gérard Collomb n’aura jamais autant connu les faveurs des médias nationaux depuis qu’il parraine l’entrée de l’ancien ministre des finances dans l’arène politique proprement dite. Celle qui nécessite de maîtriser les stratégies politiciennes et électoralistes dans le dessein comme chacun s’en persuade, d’une campagne présidentielle où il faudra manœuvrer habilement en évitant de laisser dériver trop loin, voire de laisser se naufrager, le vaisseau du parti socialiste.
A chacune de ses apparitions on mesure à quel point Gérard Collomb savoure ce nouvel emploi de sage et de protecteur d’un nouvel espoir de la scène politique nationale. Dans cette perspective, la reconnaissance de Macron pour l’expérience et les conseils du Maire de Lyon est une sorte de revanche légitime pour ce dernier.
Curieusement Gérard Collomb qui a ravi la deuxième ville de France (et sa Métropole) à la droite républicaine depuis 15 années, ne s’est jamais vu récompenser par l’état socialiste d’un portefeuille ministérielle, ce qui a été le cas dans d’autres territoires pour des élus de plus faible envergure.
Collomb qui a été l’un des premiers réformateurs du Parti Socialiste, n’a jamais convaincu la Mitterandie ou la Jospinie de recourir à ses analyses ou ses propositions. Son "modèle lyonnais" n’a pas intéressé les hiérarques du PS alors qu’il préfigurait une évolution que le quinquennat actuel a initié vers un projet social-libéral plus en phase avec la société française contemporaine.
Il est difficile d’expliquer ce manque de reconnaissance maintes fois répété, tant nombre d’autres ténors socialistes, beaucoup moins compétents, ont bénéficié de la confiance des présidents socialistes et de leurs premiers ministre.
Gérard Collomb détient peut-être l’explication de cette forme d’injustice, ou pas, ce qui dans ce cas de figure pourrait rendre tout un chacun incrédule.
Mais le vent tourne ! Le jeune espoir de la politique française, mélange de Wonder boy et de gendre idéal, qui exprime un discours moderne, séduit autant à gauche qu’à droite et surtout le patronat et la finance, a adoubé Collomb comme une sorte de mentor qu’il rencontre régulièrement, lui laissant une place importante dans le dispositif d’En Marche. Collomb jamais avare de ses conseils a trouvé en Macron un interlocuteur attentif et respectueux.
On peut donc s’accorder le plaisir de pousser la métaphore.
En Gérard Collomb une image du vénérable Yoda, roué et rusé, qui a tout vu et tout vécu, mais qui reste désenchanté de la République jusqu’à ce qu’on lui demande de parfaire la formation d’un jeune padawan, héritier de la Force, mais dont le talent qu’il convient de canaliser est plus que prometteur.
Certes il n’échappera à personne que Collomb n’est pas de couleur verte ! Il a pu parfois être vert de rage, en voyant par exemple ses jeunes protégés (Braillard, Belkacem) entrer au gouvernement en lieu et place mais il n’aime pas vraiment cette couleur et plus particulièrement les verts (« les Khmers verts ») comme s’en souvient Philippe Meirieu, réexpédié manu militari par le Maire de Lyon lors des législatives de 2012, à ses chères études pédagogiques.
Gageons que la métaphore s’arrête là car Yoda dans la célèbre saga meurt à l’âge de cinq cent ans ! Ce qui permettrait à Collomb de se représenter aux élections municipales jusqu’en 2447 ! De quoi désespérer les prétendants de droite à sa succession ou son dauphin désigné qui n’aura certainement pas la patience d’attendre et s’éteindra bien avant de chagrin !
En Macron, une figure du Jedi. La sérénité et le regard clair, la certitude de détenir la Force mais par-dessus tout une volonté inflexible et la conviction chevillée au corps de pouvoir renverser les montagnes d’immobilisme de la société française. La marche du jeune padawan vers les ors Elyséens sera intéressante à suivre. Le chemin sera semé d’embuches.
Mais qui sera son Dark Vador ?
Eric Pelet
Macron me rappelle étrangement les jeunes cadres dynamiques qu'on a vus , comme des "toros" entrant dans l’arène, se ruer dans les entreprises. Ils savaient déjà tout, traitaient les cadres anciens de vieillards incompétents ou de besogneux, ils maniaient le verbe comme des politicards, les patrons qui les avaient embaucher les admiraient.Mais la langue de bois n'a qu'un temps, certains ont eu le temps de faire des dégâts, avant que leur ignorance soit reconnue par leur patron, mais tous sont repartis, la queue basse, les quatre fers en l'air, licencier ou prier d'aller voir ailleurs. Pendant ce temps,les anciens continuaient à tenir la boutique à bout de bras en rattrapant les erreurs de ce jeune cadre tant adulé. Macron en est à mon sens une illustration
Signaler RépondreVILLIERS explique tout!
Signaler Répondrehttp://www.businessbourse.com/2015/11/06/philippe-de-villiers-les-journaux-publient-les-sondages-qui-sont-payes-par-les-hommes-politiques/
Ces deux là s'entendent apparemment comme larrons en foire.. normal comme dit le proverbe "qui se ressemble, s'assemble"
Signaler RépondreJe me souviens du bon mot de François TURCAS le patron de la CGPME : "Si COLLOMB est socialiste...moi je suis évêque"! ... MACRON a confié récemment "Je ne suis pas socialiste"...
COLLOMB était le candidat de BARRE... MACRON celui de SOROS..."un hologramme des forces de l'argent" comme dit BAYROU!
Si vous voulez savoir comment on monte dans les sondages, lisez le livre de De VILLIERS, où il l,explique très bien... avec de l'argent, beaucoup d'argent... MACRON en a, mais cela suffira-t-il?
Réponse en 2017!
Un petit billet plus sympathique !
Signaler RépondreBravo Eric pour ce billet plein d'humour avec tant de vérités.
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