Cegid est à vendre. Jean-Michel Aulas cherche à céder ses parts : 20,09% du capital détenu via sa holding, ICMI. A charge pour la banque Lazare Frères de trouver un acheteur. Il faut dire que Cegid n’a plus beaucoup d’intérêt pour Aulas car l’entreprise est aujourd’hui à bout de souffle. Spécialisée dans les logiciels de comptabilité pour les TPE et les PME, elle est positionnée sur un marché très étroit. D’autant plus que Cegid réalise 100% de son chiffre d’affaires en France. “Cegid sature” confirme un délégué syndical qui ajoute : “L’entreprise ne fait plus de croissance interne depuis longtemps.” Il faut dire qu’elle commercialise peu de nouveaux logiciels et préfère se contenter de vendre des mises à jour à ses clients. Et si le chiffre d’affaires a progressé de 59% depuis 2004, c’est surtout grâce aux acquisitions : notamment celle de CCMX, le grand concurrent de Cegid, en 2006. Du coup, Cegid est aujourd’hui difficile à revendre. D’ailleurs, le 29 août, Jean-Michel Aulas a indiqué qu’il privilégiait “un élargissement du capital” plutôt qu’une cession de ses actions. Un banquier lyonnais confirme : “Si les entreprises du secteur comme SAP, Sage ou Microsoft s’intéressaient vraiment à Cegid, Aulas n’aurait pas besoin de mandater une banque, qui est d’ailleurs une des plus chères du marché, pour vendre ses parts.” Mais si Aulas réussit à vendre, il pourrait encaisser, au cours actuel, un chèque de 75 millions d’euros. Une somme qu’il pourrait investir dans l’Olympique lyonnais.