Loulou Dedola raconte l’histoire de Cengiz, un jeune Franco-Turc habitant Saint-Fons. Laïc, républicain, charismatique, il va devoir s’impliquer dans chaque péripétie qui le mèneront des Minguettes en Turquie.
"J’ai voulu donner la parole à ceux à qui on ne la donne jamais", explique Loulou Dedola, qui souhaitait s’éloigner des habituels clichés de la banlieue et de ses anti-héros dépeints, comme dans le film La Haine par exemple. "Je ne crois pas au communautarisme, comme mon héros".
"Je me suis inspiré de la manière dont bossait Sergio Leone. J’ai voulu faire un western très distrayant. Une fiction avec en arrière-plan des choses qui nous interrogent et toute une réalité lyonnaise", poursuit l’auteur lyonnais, qui compare Jeu d’Ombres à l’œuvre du réalisateur italien Le Bon, la Brute et le Truand.
Le style de Merwan impose une vraie noirceur au récit. "Plus qu’un beau dessin, je voulais des personnages qui vivent", commente Loulou Dedola.
"Cengiz, c’est un personnage que j’ai envie de soutenir, il a des solutions humanistes pour la banlieue". Et il pourrait, qui sait, sortir de la BD pour devenir héros d’une mini-série TV.
En attendant, le 2e tome de Jeu d’Ombres sortira en janvier.
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