Il y a un an, le diocèse de Lyon réagissait publiquement pour la première fois à l’affaire Preynat. Quelques semaines plus tard, l’association La Parole Libérée se créait et regroupait des victimes présumées du prêtre, accusé d’agressions sexuelles lors de camps scouts entre 1986 et 1991.
Depuis, de nombreux rebondissements ont secoué Lyon et l’Eglise en général. François Devaux évoque "une année très forte". Le président de l’association, dont la plainte a été retenue contre Bernard Preynat, voit au-delà du procès annoncé de l’homme d’église. "Le combat judiciaire ne nous intéresse pas. Une sanction judiciaire ne fera pas que demain, on ne reproduira plus ce chemin-là. Il y a nécessité d’informer, de médiatiser pour qu’on ne commette plus ces erreurs".
La Parole Libérée n’en a également pas terminé avec le cardinal Barbarin, qui n’est pas poursuivi pour non-dénonciation. "On veut faire de cette histoire de prêtre pédophile replacé l’une des dernières", indique François Devaux, qui dispose de "plusieurs possibilités pour Barbarin, on ira, nos avocats nous diront comment".
Avec l’arrivée massive de témoignages de victimes françaises et même étrangères, la Parole Libérée voit plus loin. "J’ai la conviction que c’est action populaire qui permettra une prise de conscience", précise celui qui n’a plus foi en le pape François, qui n’a jamais répondu à sa demande d’audience.
La question de la prescription des faits est également essentielle à ses yeux. Aujourd’hui, un mineur de moins de 15 ans agressé dispose de 20 ans après sa majorité pour signaler les faits sous peine de les voir être prescrits. Selon François Devaux, "il faudrait prolonger le délai d’au moins 10 ans", pour permettre aux victimes d’être plus matures et d’avoir le courage de parler.
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bravo monsieur et courage face à l'omerta des caholibans
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