Pour nous dire quoi au juste ? Que les discriminations existent, qu’elles sont de plus en plus importantes et nuisent au "contrat social". Jusque-là rien de nouveau. Mais le mérite du rapport publié il y a quelques semaines par l’institut France Stratégie, est d’essayer d’en mesurer le coût et les impacts. Et là, il y a du nouveau.
Certains rapports avant celui-ci avaient déjà tenté de réaliser un chiffrage mais ce qui différencie ce rapport des précédents est certainement la démarche méthodologique utilisée, prenant en compte les différentes dimensions économiques des discriminations. Et puis, il faut bien le dire, peut-être que l’écho de ce rapport dans le monde politique et économique est aussi dû au contexte, plus propice à tendre l’oreille aux "réserves de croissance". Le rapport estime donc le gain "attendu" d'une réduction des écarts, considérés comme autant de réserves de croissance inutilisées.
Parce que oui, les discriminations ça a un coût ! On estime le manque à gagner de l'ordre de 3% à… 14% du PIB ! De quoi faire rêver tout bon candidat à la présidentielle.
Les discriminations sont présentes dans de nombreux domaines de la vie sociale mais le rapport se concentre sur le marché de l’emploi. La première discrimination s’attaque aux femmes, les taux d’activité des femmes sont inférieurs de 10 points à ceux des hommes alors que dans le même temps, les temps partiels sont quant à eux supérieurs de plus de 20 points par rapport à leurs homologues masculins. Les femmes sont aussi les plus exposées à la flexibilité dans certains secteurs (grande distribution par exemple) et l’explosion de la monoparentalité accentue encore cette précarité.
Puis, on retrouve les personnes vivant en ZUS (zones urbaines sensibles), les personnes souffrant d’un handicap, les descendants de parents originaires du continent africain… sachant que pour beaucoup, il y a un effet cumulatif. La spirale descendante perce plus encore.
On assiste donc à une forme de contraction sociale, conséquence directe d’un gel de la croissance qui a pour effet premier et immédiat de bloquer ce fameux "ascenseur social". Le discours politique d’opposition quant à lui ne fait que courir après cette donnée là en liant la crainte du déclassement des classes moyennes à des produits marketing électoraux tels la "crise" des migrants .
Jean Pisani Ferry, commissaire général de France stratégie, insiste sur le coût économique mais aussi et surtout sur la rupture du principe d’égalité et la souffrance que provoquent les discriminations.
On ne peut alors que soutenir l’action des collectivités lorsque l’Etat se désengage. Elles doivent à tout prix maintenir l’effort pour répondre à l’immense défi que l’on doit relever. La Métropole de Lyon est très active en la matière.
Pour exemple, l’investissement métropolitain pour l’insertion en 2015 s’est élevé à 240M d’euros et plus de 1600 ETP (équivalents temps plein) travaillent dans des structures d’insertion par l’activité économique (SIAE).
Le schéma de développement économique métropolitain, en lien avec le PMI’e (programme métropolitain d’insertion pour l’emploi) s’appuie sur cette double compétence économique et sociale de la Métropole, pour permettre d’associer tous les acteurs et d’être une force motrice pour l’insertion des publics en difficulté.
Une chose est certaine, si les gains ne se verront que dans la durée et seront difficilement évaluables, ce qui est sûr par contre, c’est que les coûts eux, en cas d’abandon de cette lutte contre les discriminations, exploseront plus encore et à ce moment-là, c’est l’édifice dans son entier qui sera menacé. Il suffit de relire Rousseau et son apport au concept de contrat social qui ne dit pas autre chose, pardonnez- moi le raccourci, en évoquant l’obligation pour les "favorisés" d’une société, de pourvoir à l’émancipation du plus grand nombre.
De voir et d’entendre aujourd’hui les ténors de Droite crier Haro sur les dépenses publiques et réduire drastiquement au niveau local l’accompagnement social démontre bien leur incapacité au pragmatisme économique qui lui requiert de l’intelligence pour une gouvernance sur un temps long plutôt que cette idéologie populiste qui compte sans gérer.
Il serait quand même bon de rappeler qu’efficacité économique et équité sociale sont plus que jamais liées et ce rapport le démontre encore. Quelle action concrète à mener alors pour consolider le ciment du modèle républicain plutôt que de sauter comme un cabri et de faire de certaines de ces valeurs des fonds de commerce électoraux !
Issam Benzeghiba est élu PS à Meyzieu et est professeur agrégé d'économie
marrant votre commentaire s'apparente à du fumier dans du papier cadeau
Signaler RépondreEt encore une chance pour la France cet Issam de Meyzieu jolie bourgade depaysante où on voyage pour pas cher
Signaler RépondreDiscrimination =connerie monumentale. Attention ,à ce que vous dites ,se moquer ,d'un nain,d'un gros, d'un chauve ect... est discriminatoire aussi. Justice,avocats,dédommagements.
Signaler Répondreun vrai discours de socialiste
Signaler RépondreIl est temps de regarder vers l'avenir, notre pays mérite mieux. Les discriminations sont un frein au progrès, elles retardent une évolution inéluctable. Il faut prendre modèle sur les Anglo-Saxons, eux, font des efforts pour bannir les préjugés du monde du travail.
Signaler RépondreLa discrimination ,à toujours existé et existera jusqu'à la fin des temps.c'est dans la nature de l'être humain. Mais la plus grande est dans la non redistributions des richesses mondiales .qui appartiennent à une minorité de personnes égoïste de toute nationalités ,de toute les couleurs et de toute religions. C'est la vrais discrimination et non le mot racisme qu'ils ont inventé pour que les gens pauvres s'entretue et ce haîssent pendant que eux leur prenne leur argent. La diversion est une ruse qui fonctionne très bien.
Signaler RépondrePffff. Un vrai discours de socialiste. De ceux qui n'ont RIEN compris. Aujourd'hui c'est la dépense publique qui tue le développement économique du pays. En rajouter des couches ne fait qu'aggraver le mal, et donc alourdir les effets discriminatoires. Je ne doute pas qu'un élu, professeur, c'est-à-dire vivant exclusivement des impôts des Français, en demande plusieurs couches. Il ne vit pas dans un monde réel.
Signaler RépondreDans un monde idéal il n'y irait pas de discrimination, mais nous ne sommes pas dans un monde idéal.
Signaler RépondreLes événements nationaux et internationaux, les croyances religieuses, notre culture Judeo Chrétienne, le climat économique et social, l'histoire des peuples et des nations forge nos convictions.
Très bonne article . Une pensée pour tout ceux qui ont été victime de discrimination et qui subirent les conséquences sans basculé dans la délinquance .
Signaler RépondreVas-y Marco... t'es un winner.
Signaler RépondreMerci Mr pour cet article et pour votre travail sur Meyzieu. Sans une justice sociale concrète, sans un travail acharné et sincère de CHACUN au quotidien, pour faire diminuer TOUTES ces discriminations dont souffrent encore la France (homme/femme, blanc/couleur, en bonne santé/malade, jeunes/vieux, hetero/homo...), l'avenir de notre économie restera terne.
Signaler RépondreMerci Mr Benzeghiba, pour cet article qui nous rappelle que la justice sociale, reste la clé de l'avenir de notre économie. Nombre de chefs d'entreprise, de maires de droite comme de gauche l'ont compris, mais le chemin pour convaincre le plus grand nombre, sera long et difficile. Courage à vous et bravo pour vos actions.
Signaler RépondreInternet,pourquoi?,vous êtes pro islam sûrement et antisemite ,sa se sent .je n'ai aucune haine ,c'est un constat tous simplement .
Signaler RépondreMoïse ? un bien joli nom pour un si terne personnage. C'est vous qu'il faudrait interner! occupez vous plutôt de lire le contenu au lieu de répandre votre discours haineux. Laissez travailler et avancer ceux qui le souhaitent
Signaler RépondrePauvre France
Notre artiste qui ne doute jamais... de lui avec son CAP qu'il a raté comme le reste de sa vie, donne la leçon économique à un agrégé.
Signaler RépondreDe mieux en mieux...
Pas mal sauf que comme d'habitude les commentaires sont squattes par des gens qui réagissent sur des sujets qui n'ont rien a voir. Bravo jeune homme
Signaler RépondreAutant demander aux renards ce qu'il pensent de la sécurité dans les poulaillers (vaut aussi pour les pseudos sociologues encartés qui le fournissent en rapports farfelus).
Signaler RépondreVos prétendues solutions sont un sophisme.
Signaler RépondreComment voulez-vous améliorer la société en faisant l'apologie du Monétarisme qui est LA cause des problèmes de nos sociétés.
Vos remèdes n'y suffiront pas.
Je vous laisse apprécier en tant que Professeur agrégé d'économie, un programme économique humaniste.
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