Car le bilan était alarmant : 1050 kilomètres de voies ferrées ne pouvaient plus accueillir de trains dans les prochaines années voire les prochains mois, la faute à leur état d’entretien "apocalyptique".
Pour le président de la Région, c’est la faute de ses deux prédécesseurs, Jean-Jack Queyranne et René Souchon, qui n’avaient injecté que 140 millions d’euros sur les 250 nécessaires selon lui.
D’où la nécessité de sortir le chéquier désormais pour éviter des fermetures en cascade, parfois sur des lignes très empruntées comme Lyon-Bourg-en-Bresse, dont la fin était prévue pour 2022. Lyon-Lozanne, Lyon-Paray et Lyon-Sain-Bel étaient également sur le grill. En Auvergne, 60% des voies étaient concernées. "On condamnait tous les Auvergnats à reprendre leur voiture ou à se débrouiller", souligne Patrick Mignola, vice-président chargé des Transports, qui évoque un "cadeau empoisonné".
La Région Auvergne Rhône-Alpes a donc mis 111 millions d’euros sur la table. "On a fait effet de levier, et tout le monde nous a suivi", se félicite Patrick Mignola. Effectivement, SNCF Réseaux va injecter 38 millions et l’Etat 50 millions. Les collectivités locales mettront aussi la main à la poche.
Soit une enveloppe totale de 264 millions jusqu’en 2020, ce qui représente le plus gros investissement d’une Région pour ses transports.
Tout n’est pas rose dans ce plan de sauvetage qui concernera 830 kilomètres de voies sur les 1050 menacés. Certaines lignes, déjà fermées lors du précédent mandat, ne survivront pas. C’est le cas d’Oyonnax-Saint-Claude et de Boën-Thiers, qui seront remplacées par des bus. "Au final, on ferme vraiment 50 kilomètres de voies et c’est notre décision", annonce Laurent Wauquiez.
Place désormais aux travaux sur ces voies en piteux état. Certaines sont entièrement à refaire, d’autres verront leurs ponts et leurs tunnels consolidés, ce qui entraînera des fermetures ponctuelles dans les prochaines années.
C'est pas le huron qui sort le chéquier..c'est le contribuable !
Signaler RépondreNuance...
Encore un coup de pub...
Signaler Répondre- le problème est de savoir comment est dépensé l'argent
Signaler Répondreles coûts d'entretien par la sncf sont monstrueux et bien au dessus des autres pays, quel est la nature des travaux etc
- c'est du gâchis de dépenser de l'argent pour le rail si la région ne fait pas en sorte que ce soit un mode de transport mis en avant, comme la nouvelle autoroute avec st etienne alors qu'il y a de quoi faire un RER.
- "il suffirait" de mettre en concurrence les lignes et obtenir un rabais de 10% (sachant que la région dépense au moins 400 millions pour les trains par ans): en investissant cette différence cela permettrait de vraiment sauver le réseau
"Assez miraculeux"... Quelle belle hypocrisie encore de dire que c'est la faute aux anciens alors que ces-mêmes anciens, s'ils avaient été élus, auraient injecté non pas ces misérables 111 millions d'euros, mais sûrement 2 fois plus vu qu'ils ne soutenaient pas cet aspirateur à voiture qu'est l'A45 entre Lyon et Saint Etienne (ndlr 130 millions d'€ de la région alors qu'il s'agit de la ligne TER la plus fréquentée de la région qui draine déjà cet axe...).
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