Fermob envahit les jardins

Fermob envahit les jardins

Basée à Thoisey dans l’Ain, Fermob cartonne avec ses meubles de jardin chics et pas chers. Interview de son Pdg, Bernard Reybier.

Comment vous avez pris la tête de Fermob ?
Bernard Reybier : J’ai repris cette entreprise en 1989. A l’époque j’avais 37 ans et je voulais réaliser mon rêve : devenir patron. Après 10 ans de carrière dans l’export et le marketing, j’ai cherché une entreprise. Et je suis tombé sur Fermob, qui était spécialisée fans le mobilier de jardin en fer.
Pourquoi vous avez choisi cette entreprise ?
Tout simplement parce que j’ai eu un coup de cœur pour un de leurs produits, un secrétaire mural qui s’appelait “le face-à-face”. Et puis je suis un amateur d’art contemporain, j’ai beaucoup d’admiration pour des architectes comme Norman Foster… Du coup, concevoir et fabriquer des meubles en fer m’a tout de suite plu.
La situation de Fermob en 1989 ?
L’entreprise, qui appartenait à un fabricant de parapluies et de parasol, était très concurrencée par les fabricants de meubles de jardin en plastique, très à la mode à l’époque. Donc Fermob, qui réalisait alors 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires avec 15 salariés, était en perte de vitesse.
Combien vous avez payé l’entreprise ?
500 000 euros, que j’ai financés avec un apport personnel et un emprunt bancaire.
Comment vous avez relancé l’activité ?
La première chose que j’ai dite à mes salariés, c’était que Fermob était une entreprise mondiale et qu’elle ne devait pas avoir de frontières. Au début, ça les a fait sourire. Mais pour moi, les meubles de jardin font partie de la tradition française, et pour réussir, on doit les vendre à l‘export en jouant sur le “made in France”. En 1990, on a décroché nos premières commandes aux Etats-Unis. Puis on a exporté en Allemagne, au Japon et, depuis 2 ans, dans le reste de l’Asie : Thaïlande, Hong Kong…
Vos clients ?
Les deux tiers sont des particuliers. Les autres sont des hôtels, des restaurants, des bars, mais aussi des collectivités locales. On a par exemple fourni des chaises au jardin du Luxembourg à Paris, au parc de Gerland à Lyon... On en a également vendu 3 000 à une fondation qui a rénové Bryant Park, un grand parc public situé à Manhattan.
L’export a été votre seul moteur ?
Non. On a également développé le catalogue qui à l’époque ne comptait que 2 collections et 2 couleurs. Et aujourd’hui on a 30 collections et 26 couleurs.
Le style de votre mobilier ?
J’aime les lignes simples, le style épuré. Pour moi, le beau n’a pas besoin d’artifice. D’ailleurs, je déteste le baroque.
Vos modèles sont faciles à fabriquer ?
Non, car on doit tenir compte d’un certain nombre de contraintes : nos créations doivent résister à la rouille, la peinture ne doit pas se délaver avec le temps et comme les pieds de nos chaises sont très fins, on doit utiliser des matériaux très solides. Ce qui exige pas mal d’investissements. Il y a quelques années, j’avais contacté Renault Trucks pour trouver des produits anticorrosion. On collabore également avec Ferrari, une entreprise de la région qui nous fournit des tissus confortables et résistants pour habiller nos chaises… On teste aussi tous nos meubles pour vérifier qu’ils sont hypo-allergéniques et résistants aux UV. Et tout est fabriqué dans notre usine de Thoisey, dans l’Ain.
Vos prix ?
C’est du mobilier de bonne qualité, du coup on ne peut pas facturer nos modèles à 15 euros comme le font ceux qui nous copient. Mais cette contrefaçon ne me fait pas peur car nos prix restent raisonnables : entre 40 et 150 euros.
Vos résultats l’année dernière ?
On a réalisé un chiffre d’affaires de 21 millions d’euros pour un résultat d’exploitation d’environ 1,5 million, avec 200 salariés. Et pour le prochain exercice, je prévois une croissance de 20% de notre activité.

Propos recueillis par Emmanuel Derville
e.derville@lyonmag.com

L’entreprise
Fermob

Forme juridique : SA
Création : 1927
Implantation : Thoisey
Actionnaires : Bernard Reybier 88%, cadres 12%
Chiffre d’affaires 2007 : 21 millions d’euros
Résultat d’exploitation 2007 : 1,5 million d’euros
Effectif : 200 salariés

L’homme
Bernard Reybier

56 ans, marié, 3 enfants
Lieu de résidence : Lyon
Diplôme : EM Lyon
Parcours professionnel : Après avoir travaillé dans l’import-export puis chez Black et Decker, il rachète Fermod en 1989.
Loisirs : ski alpin, randonnée en montagne, course à pied

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1 commentaire
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ciolfi thierry le 22/11/2010 à 09:31

je suis tres conten que la societé soi toujour sur le marché et qui a evolué je féllécite mr reybier et ces salariés pour le travail quil on aconplie au fil de toutes ces anneé moi meme ancien salarie de la societé en 1990 et partie en 1993 en mauvai therme avec mr jivoie directeur de la societé a cette epoque sur ces dernier mots bonne chance pour la suite .

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