En 2008, après des études parisiennes, une vie de couple et de travail couronnée de succès en Asie et une arrivée à Lyon, elle fait la rencontre de Dominique Perben qui prépare alors ses listes pour les municipales. Une aventure qui se soldera par une lourde défaite, mais pas dans le 6e arrondissement où Laurence Balas la novice est tête de liste, provoquant beaucoup de jalousie et d’incompréhensions. "C’était une grande chance mais ce fut compliqué. Il fallait gérer les équipes, les egos. Ça a été très rude mais finalement je me suis prise au jeu", indique l’élue, qui se chargea alors des Finances à la mairie du 6e. Et non pas du fauteuil de maire, laissé à Jean-Jacques David.
"Arrivée par hasard" en politique, l’ancienne analyste financière est "passionnée" d’entreprenariat. Elle est l’administratrice de la Fondation Entreprendre, qui "accompagne des créateurs d’entreprises, sensibilise les jeunes, fait un travail de lobbying, connecte des personnes pour qu’elles soient plus efficaces". Un peu fourre-tout, "il faut prendre le temps de l’expliquer", admet Laurence Balas.
Depuis, elle a gravi les échelons au sein de la droite lyonnaise, prenant de plus en plus la parole en conseil municipal. Et jusqu’à obtenir contre toute attente l’investiture pour les législatives 2017 dans la 2e circonscription du Rhône.
"Je veux rassembler. On peut voir que les derniers résultats dans cette circo n’étaient pas bons. Il faut faire différemment", annonce Laurence Balas. Différemment qu’Emmanuel Hamelin donc, l’ancien député qui pourrait partir comme dissident l’été prochain. Tandis que Denis Broliquier (UDI) espère aussi jouer des coudes en juin. Et des possibles tractations présidentielles visant à ne garder qu’un candidat, elle ne veut pas en entendre parler et brandit l’argument ultime : "ça n’intéresse pas les électeurs". Si le "hasard" l’a guidée vers la politique, elle ne lui laisse pas dicter ses réponses. "Sa candidature, c’est un semi-renouvellement, tacle un élu du 6e taquin. Son profil, finalement, les Lyonnais l’ont vu 1000 fois".
Avant ce scrutin, Laurence Balas a encaissé une première déconvenue. Soutien de Bruno Le Maire pour la primaire, elle n’a pu que constater l’échec de sa campagne. "Je continue à penser qu’il a le bon discours. Mais devant une caméra, ça n’a pas marché, il a peut-être été trop bon élève. Mais je sais que les Français ont envie de renouvellement". Pas question pour autant de changer son profil, parfois calqué sur celui de Bruno Le Maire, "ça ne me fera pas dévier de ce que j’ai envie de dire".
"Préparer le monde du travail de demain", c’est l’un de ses objectifs si elle accède à l’Assemblée nationale. "Il faut permettre aux jeunes d’être capables de s’adapter, avoir une vision, rendre les conditions d’embauche et de licenciement plus simples", rajoute Laurence Balas.
Ce qu’elle pense de ces personnalités qui ont marqué son parcours :
Michel Havard : honnêteté
Pascal Blache : dynamisme
Dominique Perben : confiance
Emmanuel Hamelin : éloquence
Dominique Nachury : expérience
Bonjour Mme Balas , maintenant que Mr Le Maire n'est plus vous n'avez toujours pas dit si vous êtes pour Fillon ou pour Juppé ? Cela risque d'être peut-être difficile ensuite à l'assemblée .... Alors ?
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