Les amateurs de rugby – ils sont de plus en plus nombreux entre Saône et Rhône – seront comblés. Comme prévu, le LOU prendra possession du stade de Gerland le 21 janvier prochain. Ce jour-là, les joueurs et dirigeants n’auront guère le temps de penser à l’anniversaire de la mort de Louis XVI. Ils auront beaucoup plus la tête à ravir leur public face à Grenoble dans ce match de coupe d’Europe. Cette mise en appétit sera suivie, dès la semaine suivante, par une rencontre qui ne manquera pas d’attirer les passionnés. Ce jour-là, les Lyonnais recevront les champions de France du Racing Metro ; nul doute qu’il y aura du monde dans les tribunes pour suivre les prouesses des joueurs, notamment de Dan Carter, le célébrissime capitaine des All Black.
Ces rencontres, et celles qui suivront jusqu’à la fin de la saison, se dérouleront dans un stade de Gerland qui n’aura pas encore été réaménagé. Il est juste prévu de neutraliser les virages Nord et Sud et de ne conserver que les deux tribunes latérales ; soit une capacité de 17 000 places, identique à celle des stades de Toulouse et Toulon.
Les spectateurs n’auront toutefois pas besoin de pénétrer dans l’enceinte pour constater les changements. Dès l’entrée, ils vont découvrir un nouvel aménagement qui leur rappellera, en nettement plus grand, celui qui existe actuellement au Matmut Stadium de Vénissieux. Les travaux ont déjà débuté. Il n’est en effet point besoin de permis de construire pour une telle structure démontable qui abritera toute la partie réceptive : un grand espace réservé aux partenaires pouvant accueillir 1 500 convives pour les repas. On y retrouvera également la boutique officielle du club ainsi qu’un restaurant qui sera ouvert à tous chaque jour de la semaine.
L’objectif est de faire vivre le lieu toute l’année, et pas seulement les jours de match. Le budget de cette première phase s’élève à quelque 5 millions d’euros. Ce n’est qu’un peu plus tard, l’été prochain lors de l’intersaison, que seront lancés les travaux d’aménagement du stade proprement dit.
L’objectif est de rapprocher les spectateurs de la pelouse. Pour cela, il est prévu de recouvrir la fosse par des tribunes métalliques qui se superposeront à celles qui sont actuellement en béton. Parallèlement, le Club des Cent sera agrandi et des ascenseurs seront installés pour les personnes à mobilité réduite. De tels travaux, dont le coût est estimé à une trentaine de millions d’euros, nécessitent un permis de construire qui devrait être bientôt déposé. Là encore, les responsables du Lou sont décidés à mener l’affaire tambour battant pour que les nouvelles installations soient opérationnelles à la fin août 2017, dès la reprise du championnat.
Une troisième phase est encore prévue à partir de 2018. Il s’agira de rentabiliser l’opération. Outre la rénovation du stade proprement dit, le projet de Ginon prévoit la construction de divers ensembles immobiliers dont le détail n’est pas encore définitivement arrêté. Il est probable que verront le jour des bureaux, peut-être un hôtel, éventuellement des commerces.
Après avoir tenté de s’opposer à ce projet, y compris en assignant son ami Olivier Ginon en lui réclamant la bagatelle de 30 millions d’euros, Jean-Michel Aulas a compris qu’il n’a rien à gagner en menant cette bataille. Il a surtout réussi à se ridiculiser et à énerver un Gérard Collomb sans qui il n’aurait jamais réussi à mener à bien la construction de son Grand Stade de Décines. Il est vrai que demain le Stade de Gerland ne manquera pas d’atouts. Situé en plein coeur de la ville, il sera parfaitement desservi par les transports en commun. Notamment par le métro. Voilà qui en fera incontestablement un concurrent redoutable pour le stade de Décines sur le marché de l’événementiel. Surtout quand on sait qu’il sera géré par le groupe GL Events dont on connaît le professionnalisme et la force de frappe sur ce secteur.
Vexation supplémentaire, Le Lou arrive à Gerland en ayant déjà dans sa besace l’entreprise qui donnera son nom au stade rebaptisé Matmut Stadium.
Pendant ce temps, Jean-Michel Aulas continue à nous endormir en annonçant depuis des mois l’imminence d’un accord dont on n’a toujours pas vu le début du commencement. Même ses proches ne se font plus aujourd’hui la moindre illusion : au mieux, l’Olympique Lyonnais récupérera la moitié – et peut-être seulement un tiers – des dix millions annuels dont il rêvait au début de l’aventure.
...lequel avait au préalable pillé le royaume français en appauvrissant les plus faibles....d'où la révolte des sans-dents.....ou sans culottes....
Signaler RépondreL'histoire sert toujours de base à l'avenir.....mais certains oublient..
Rien ne nous empêche de rappeler l'ignoble exécution dont fut victime le roi Louis XVI.
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