Amiante : 200 plaintes déposées par les salariés du technicentre SNCF d’Oullins

Amiante : 200 plaintes déposées par les salariés du technicentre SNCF d’Oullins
Technicentre SNCF d'Oullins - DR

Les salariés du technicentre SNCF d’Oullins, sous les conseils de la CGT des cheminots, vont porter plainte pour exposition à l’amiante. Ce sont plus de 200 employés qui vont saisir la justice.

Le technicentre datant de 1846 a été isolé avec de l’amiante, un matériau très utilisé à l’époque pour son aspect absorbant et sa haute résistance à la chaleur. Face à cette lourde exposition quotidienne des salariés depuis plusieurs années, la CGT cheminot d’Oullins leur a conseillé d’engager une procédure avec leur avocat, afin de faire reconnaître le bâtiment comme "site amianté".

Un détail qui a son importance. En effet si les employés veulent pouvoir profiter de l’allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs à l’amiante, il faut que le bâtiment dans lequel ils travaillent soit classé comme site dit "amianté". "Nous nous battons notamment pour une reconnaissance collective. Les procédures pour prouver qu’un employé ai été intoxiqué par de l’amiante sont complexes. Un certificat médical ne suffit pas. Il faut aussi pouvoir prouver que le salarié a été contaminé sur le site et non ailleurs. Déclaré le site comme "site amianté" faciliterai les démarches à tous", nous a indiqué Jean-Claude Favret, délégué CGT du site oullinois.

11 personnes décédées

La CGT et les employés se battent également pour l’avenir. Leur d’activité va être délocalisée vers Vénissieux dès 2019 sur le site de Renault Trucks. Si le site est officiellement déclaré "amianté", il devra être entièrement désinfecté avant d’accueillir toutes nouvelles constructions.

Selon la CGT, en 10 ans, l’équipe dénombre 33 employés qui ont développé des pathologies liées à cette exposition à l’amiante et parmi eux 11 personnes en sont décédées. Une affaire inquiétante que le député Michel Terrot a présentée à l’Assemblée Nationale en novembre dernier. Rappelant à juste titre la nécessité de classer le bâtiment comme site amianté permettant ainsi aux salariés de l’entreprise d’avoir droit à leur allocation.

X
0 commentaire
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.