L’ancien directeur des Systèmes d’information (DSI) de la Région Rhône-Alpes est pour le moment le seul à avoir été attrapé les doigts dans le pot à confiture dans le cadre de l’affaire d’espionnage présumé des boites mails.
Comme nous le révélions mercredi, il avait, dans un courriel daté du 5 novembre 2015, en pleine campagne des régionales, réclamé et obtenu l’accès aux correspondances de pratiquement tous les élus, vice-présidents, syndicats, cadres…
Une réclamation qui s’effectuait alors "dans le prolongement d’une demande", mais il ne précisait pas qui l’aurait incité à obtenir ce passe-droit qui a pu servir à surveiller ceux qui donnaient des informations aux journalistes.
Aujourd’hui, aucune enquête n’est ouverte, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et Laurent Wauquiez ont lancé un audit interne.
Le président LR a évoqué jeudi matin des échanges que ses équipes ont eu avec l'intéressé, aujourd’hui en poste en Région Occitanie. "Il a lui-même expliqué qu’il l’avait fait sous demande", indiquait alors Laurent Wauquiez. Pourtant, l’intéressé, interrogé par Acteurs de l’Economie, "assure être au courant de rien, de ne pas avoir mis en place de système d'espionnage et n'avoir jamais reçu de demande de ce type".
S’agit-il d’un acte isolé ou bien d’une manoeuvre construite plus haut pour adoucir une campagne des régionales qui s’embarquait plutôt mal pour le président sortant ? Nous avons sollicité Philippe De Mester, le Directeur général des services (DGS) de Jean-Jack Queyranne à l’époque. Celui qui est aujourd’hui préfet de la Somme n’a pas répondu à notre demande. Et enfin, personne n'arrive à joindre Jean-Jack Queyranne.
Tout le monde semble découvrir béatement cette affaire, l’omerta est en marche. La justice pourrait s’en mêler et trouver des réponses : la Région va porter plainte. "Je ne vous cache pas que j'ai un peu de mal à croire qu'un directeur des services informatiques, de sa propre volonté, décide de mettre sur écoute la totalité de la Région", a réagi Laurent Wauquiez lors de l'Assemblée plénière.
Quant aux Potins d’Angèle, directement visés par des recherches de mots-clés réclamés dans le fameux courriel du DSI, ils vont suivre le même chemin.
Beaucoup de ceux qui ont vécu la fin de l'ère Queyranne savant que l'atmosphère de fin de règne qui régnait était irrespirable. On a vu beaucoup de nervosoté dans les rangs socialistes même si certains croyaient sauver la mise. Ils savaient qu'une partie importante du personnel ne pouvait plus encadrer. Il y avait des fuites pas seulement sur l'emploi de la belle fille à Queyranne mais plus largement sur le dossier ERAI. Cela a pu conduire à l'organisation et à la mise en oeuvre de ces opérations honteuses d'écoute et de surveillance.
Signaler Répondrevous dormez bien la nuit ??
Signaler RépondreSous la dictature gauchiste, il faut s'attendre à tout.
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