Dans l'affaire d'espionnage présumé des boîtes mails de la Région Rhône-Alpes, les protagonistes présumés et ceux qui pourraient avoir été au courant se sont pour le moment murés dans le silence, ou nient totalement les faits.
C'est désormais face aux enquêteurs de la police judiciaire de Lyon qu'ils vont devoir s'expliquer. Le parquet a ordonné une enquête préliminaire pour atteinte au secret de la correspondance selon le Progrès. Des faits susceptibles d'être punis d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende.
L'enquête fait suite à la plainte des Potins d'Angèle - le nom de l'hebdomadaire satirique lyonnais faisait partie des mots-clés recherchés en priorité dans les correspondances des élus, syndicats et cadres de la Région dès novembre 2015 - et à l'audit commandé par Laurent Wauquiez, qui a révélé que le dispositif réclamé par l'ancien Directeur des Systèmes d'information était resté en vigueur plus d'un an, même après la défaite de Jean-Jack Queyranne aux élections régionales.
Qui a initié cette manoeuvre pour avoir accès aux boîtes mails et à leur contenu ? Organisation militaire ou fait d'un loup solitaire ? Et surtout, quelles données ont pu être consultées et récupérées, et sur quelle période ? A la PJ désormais de démêler le vrai du faux.