Ces photos datent de février 2007. A l’époque, Stéphane Moitoiret et Noëlla Hégo zonent une fois de plus dans la région lyonnaise. Privilégiant les routes secondaires et les petits villages, ils sont passés par Savigny avant de débarquer à Bessenay, dans les Monts du Lyonnais. Là, le père Gilles a accepté de les accueillir dans la salle de catéchisme. Mais quand il vient leur demander de quitter les lieux comme prévu, il découvre les vitres bouchées par du papier noir et le tableau blanc couvert d’inscriptions. “On craignait d’être attaqués dans la nuit” affirme Moitoiret au père Gilles qui se demande alors s’il n’a pas à faire “à une secte”. Un reflet des délires de Moitoiret puisqu’on y découvre une étonnante expression de “remise en route du destin”. Or, après leur arrestation, sa compagne a précisé aux enquêteurs qu’il aurait parlé de “retour en arrière” pour évoquer le meurtrier du petit Valentin.
Autre inscription étonnante : “99 fils” avec toute une série de prénoms : Kevin, Geoffrey, Alcore, Christophe... Et un schéma renvoyant à un “conseil des sages”. De même, on retrouve sur ce tableau son histoire de clones car lui-même aurait renvoyé la responsabilité de ce meurtre sur un de ses clones. Mais au milieu de ce délire, on trouve aussi quelques personnages de la guerre des étoiles... Signé : “sa majesté”, le surnom que Moitoiret donnait à Hego.
Vrai délire ou simulation ? Ce type d’inscription sera au cœur du débat psychiatrique sur sa responsabilité.