Une rencontre rassemblant politiques et journalistes pour présenter les sept points sur lesquels, l’UMIH, première organisation représentative des cafés, hôtels, restaurants et établissements de nuit, compte orienter les différents candidats. Ces points sont divers et vont de l’écologie à l’économie, en passant par l’emploi et le dossier épineux d’Airbnb.
Le premier point propose de "gagner 1 point de PIB supplémentaire en 5 ans", ce qui représenterait 21 milliards de recettes supplémentaires. Cette hausse d’1 point du PIB rejoindrait la deuxième priorité qui est de "favoriser la création d’emplois", puisqu’une augmentation du PIB créerait 200.000 emplois.
Les troisièmes et quatrièmes points demandent "d’oxygéner nos entreprises" et "sécuriser le cadre fiscal national et fiscal". Ces deux priorités soulignent le trop plein de réglementation chaque année, plus de 50 nouvelles l’an dernier.
Le cinquième point veut mettre l’accent sur l’écologie "Agir pour le tourisme durable". Le numérique est également au cœur des débats puisque le sixième point demande de "faire du numérique un moteur de croissance au service des professionnels".
"Les politiques ont oublié le tourisme"
Enfin, l’UMIH propose une meilleure reconnaissance de ses professions dans un septième et dernier point « Reconnaître nos cafés, hôtels, restaurants, établissements de nuit comme les acteurs du dynamisme économique de nos territoires. »
Cette initiative vise clairement à lancer un appel du pied aux prochains candidats aux législatives, comme le confie Roland Héguy, président confédéral de l’UMIH : "Les politiques ont oublié le tourisme et ça se voit dans leur programme, car rien n’est prévu pour nous aider à repartir de l’avant. Pourtant, notre secteur représente plus de 7.4 % du PIB français".
Cependant, même si la France accueille plus de 84,5 millions de visiteurs internationaux chaque année, Roland Héguy regrette que les élus se cachent derrière cette place de première destination touristique mondiale, sans voir les faiblesses du tourismes hexagonales par rapport à ses concurrents. "La croissance mondiale augmente de 5 % par an et par exemple en Espagne, il a augmenté de 7,1 %. Alors que nous, en France, l’augmentation n’a été que de 0.2 %".
Avant de revenir sur la richesse créée par ses visiteurs : "Les touristes restent moins longtemps en France que partout ailleurs et cela se ressent. Les 84,5 millions de visiteurs en France ont généré 43,2 milliards d’euros l’an dernier. Alors qu’en Espagne et aux États-Unis, qui accueillent tous les deux 10 millions de touristes en moins, ils ont généré respectivement 49,1 et 133,4 milliards d’euros". Soit une dépense moyenne largement inférieur en France que dans ces deux autres pays (511 € dans l’Hexagone, contre 755 € et 1.783 € en Espagne et aux USA).