Sur son profil Facebook, Sophie Braillard a visiblement oublié qu’elle fut quelques temps assistante de son mari ; cela remonte à l’époque où Thierry était député PRG de la 1re circonscription du Rhône et pas encore membre du gouvernement. Qu’on se rassure. Cette amnésie n’est probablement que passagère dans la mesure où elle est toute récente. Le 9 février dernier, avant la polémique autour de la très occupée Penelope, la dame se souvenait encore avoir "travaillé à l’Assemblée Nationale".
Comme nous l’a d’ailleurs confirmé son secrétaire d’État aux Sports de mari, Sophie Braillard a effectivement eu un contrat d’assistante parlementaire. Un contrat qui a couru sur une courte période : environ deux mois. Il s’agissait d’un "contrat à durée déterminée et à temps partiel" au cours duquel, toujours selon l’ancien député, elle avait utilisé "son talent d’écriture pour rédiger la lettre du député".
En attendant, voilà qui lui donnera un sujet de conversation avec Anne Lorne si d’aventure elle la rencontre sur le terrain où ils s’opposeront durant les législatives. L’actuelle conseillère régionale LR qui se présente sur cette circonscription semble elle aussi avoir été atteinte de la même amnésie. Sur son site, la candidate nous dit tout sur ses engagements professionnels et familiaux. Elle nous explique qu’elle a "travaillé en entreprise dans un groupe privé, collaboré avec (son) mari lorsqu’il a créé et développé sa société, puis créé (sa) structure d’auto-entrepreneur".
Il semble opportun de compléter ce portrait avec une information intéressante. En 2007-2008, Anne Lorne devient pendant 6 mois l’assistante parlementaire du député européen Patrick Louis. Lequel n’est autre que son père. On pourrait s’étonner qu’au moment où elle brigue un mandat national, elle oublie de mentionner qu’elle a déjà une certaine expérience en la matière. Comme quoi, quand on est discrète...
ondit d'un avocat qu'il est cuit, quand il n'est pas cru !
Signaler Répondreçavous étonne ?
Signaler RépondreFédération des sports de montagne: le mensonge de Thierry Braillard
Signaler Répondre9 avril 2017 Par Antton Rouget
Pour justifier la censure d’un rapport de l’inspection générale sur l’École nationale des sports de montagne, le secrétaire d’État aux sports a invoqué la protection de personnes « identifiables ». Mediapart révèle, documents à l’appui, que cette version est un pur mensonge.
Que vaut, en fin de quinquennat, la parole d’un secrétaire d’État accablé par les polémiques ? Peu de chose, eu égard à l’attitude de Thierry Braillard dans le dossier de l’École nationale des sports de montagne (ENSM). Cette structure chargée de la formation des moniteurs de ski, des guides de haute montagne et des accompagnateurs de moyenne montagne a fait l’objet d’une enquête administrative menée par deux inspecteurs généraux jeunesse et sport. Leur mission a pris fin en mai 2016, mais le rapport qu’ils ont produit a été largement caviardé par une petite main de l’administration à la veille de sa publication le 10 février, ainsi que l’a déjà révélé Mediapart.
Pour se défendre de toute censure, le cabinet de Thierry Braillard nous avait assuré la main sur le cœur que, si plusieurs passages avaient été totalement noircis, il s’agissait seulement de protéger l’identité de personnes qui pouvaient y être citées ou identifiées. Une version confirmée par un courrier signé du chef du service de l’inspection générale en vertu de l’article L311-6 du code des relations entre le public et l’administration, selon lequel « ne sont communicables qu’à l’intéressé les documents administratifs portant une appréciation ou un jugement de valeur sur une personne physique, nommément désignée ou facilement identifiable ».
Or, les extraits originaux du rapport d’inspection montrent que les explications du secrétaire d’État sont mensongères : les éléments censurés du rapport ne permettent pas d’identifier la moindre personne mise en cause par l’inspection mais soulèvent en revanche nombre d’irrégularités dans la gestion de l’ENSM.
Exemple éloquent avec les pages 122 à 125. Totalement caviardé dans sa version publique, ce passage concerne les sessions de « recyclage », une formation obligatoire dont bénéficient guides et accompagnateurs de montagne tous les six ans, confiées par l’ENSM à des organismes de formation privés émanant directement des deux syndicats historiques du secteur, le Syndicat national des guides de montagne (SNGM) et le Syndicat national des accompagnateurs de moyenne montagne (SNAM).
Faites glisser le curseur pour comparer les deux versions du rapport.
Cet extrait a été totalement noirci avant sa publication, tandis qu’il ne fait que dénoncer une délégation à des opérateurs privés dans des conditions fort contestables. La mission d’inspection note en effet que les liens « directs et indirects » entre les deux organismes de formation et les syndicats peuvent poser un « problème de principe », notamment lors de la délivrance de l’attestation de stage pour les stagiaires n’étant pas affiliés au SNGM ou au SNAM. Selon les inspecteurs, le dispositif serait également douteux au regard du contenu des formations (« qui aurait peu d’incidence en matière de réduction de l’accidentologie »), du prix des sessions (« excessif, eu égard à la durée des formations et à leur contenu ») et du manque de transparence dans les rapports entre syndicats et organismes de formation, qui « donnerait lieu à des pratiques de refacturations internes critiquables ».
Dans le même passage, l’inspection pointe aussi les « failles » dans les procédures d’appel d’offres au terme desquelles l’ENSM a désigné les deux organismes de formation. Les rapporteurs se demandent notamment si « les moyens de publicité utilisés ont réellement permis aux prestataires potentiels d’êtres informés » de ces nouveaux appels d’offres auxquels ont uniquement répondu les deux bénéficiaires du marché. Ils préconisent ainsi à l’École nationale des sports de montagne de « revoir d’urgence ses conventionnements et ses modes de délégation des formations en veillant à garantir la neutralité du service public de formation, l’égalité d’accès à l’information pour toutes les organisations professionnelles reconnues et à respecter dans la lettre et l’esprit les règles de la commande publique ». Cette mise en garde sévère a été occultée dans le document rendu public en février.
La petite main du ministère en a également profité pour masquer les phrases pointant les lacunes de sa propre administration. Dans un chapitre s’interrogeant sur la légalité du cumul d’activités des fonctionnaires au sein de l’ENSM, le censeur a par exemple effacé quelques mots interpellant les autorités de tutelle sur les limites déontologiques de cette situation.
Faites glisser le curseur pour comparer les deux versions du rapport.
Déjà largement caviardé, le passage sur les « recyclages » a encore été amputé de cette mention significative sur l’attitude du ministère : « À l’occasion de ses investigations, la mission a eu connaissance des difficultés, des polémiques et du contentieux générés par les modalités de l’organisation de ces recyclages par l’ENSM. Elle n’a pas manqué de s’étonner que ces procédures n’aient pas été portées spontanément à sa connaissance lors des différentes auditions, tant avec la direction de l’ENSM, qu’avec les autorités de tutelle. »
Dans un contexte marqué par de vives interrogations quant aux louvoiements de Thierry Braillard dans différents dossiers (relire nos révélations sur l’Insep, la Fédération de tennis ou encore la Fédération de rugby), ces maquillages grossiers ne manquent pas de renforcer l’exceptionnel climat de défiance qui règne dans les couloirs du ministère. Interrogé sur les raisons d’une telle censure, le cabinet du secrétaire d’État maintient, bravache, que ce sont « uniquement » les passages permettant « directement ou indirectement » l’identification des
un sacré faisceau d'indices convergents
Signaler RépondreUne Famille de deux parents de sexe opposé, et de deux enfants c'est souvent "un papa, une attachée parlementaire, une attachée parlementaire, un attaché parlementaire".. Qu'on soit au PS comme Pierre-Alain Muet, ou au LR comme Philippe Cochet et bien d'autres encore......
Signaler Répondreah bon ? et le père Braillard, l'a t on traité de VOLEUR et a t on fait une enquête sur lui ?
Signaler Répondrecomme les 80 autres parlementaires qui employaient leur famille (même sous un autre nom pour se planquer) ???
L'amnésie est un grand classique chez les ripoublicains.
Signaler RépondreOn cache les vérités qui dérangent et ensuite on accuse le soit disant "cabinet noir" de les révéler.
Lorne anti. Mariage pour tous pour là PMA
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