Les trafiquants avaient mis en place un parcours alambiqué, permettant d’écouler leur cocaïne sur Lyon ou Bordeaux. La matière première, en provenance du Suriname, arrivait en métropole après une escale en Guyane. Là, des mules (appelées "pirogues" par les trafiquants) ingéraient des ovules chargées de poudre blanche en direction de Roubaix.
Une fois arrivée dans le Nord, un couple prenait le relais. Leur objectif : acheminer la drogue vers l’agglomération lyonnaise ou bordelaise. Deux options : soit le couple acheminait lui-même la cocaïne par TGV, soit il la confiait à d’autres "pirogues".
Une fois arrivée à Lyon, la drogue était prise en charge par une tierce personne, surnommée le "grand black" ou encore "Tall Man". C’est cet intermédiaire, ainsi que sa compagne, qui étaient chargés d’accueillir les mules dans des chambres d’hôtel à Lyon. Enfin, une épicerie située dans le 1er arrondissement de Lyon écoulait la cocaïne.
Un intermédiaire lyonnais "beau parleur"
Selon Le Progrès, « Tall Man » a fait son autoportrait devant les juges en se définissant comme étant "beau parleur […], libertin, farceur, basketteur, ex-militaire, homme à femmes, arnaqueur, … Tout mais pas dealer".
Une version démontée par la présidente, lorsque cette dernière lui a répondu que "Le problème, c’est qu’il y a des éléments dans le dossier, des écoutes, des surveillances, des auditions". De son côté, la compagne de "Tall Man", mise sous pression par les questions des avocats, a semble-t-il confirmé le rôle de celui-ci. Il aurait joué les intermédiaires entre le couple roubaisien et les revendeurs lyonnais.
Affaire à suivre donc. Les débats reprendront ce mercredi au tribunal de Lyon.
A ses cotés il manque tous les petits bourges qui consomment et arrosent la mafia.
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