C’est la bronca chez les professionnels de santé. La Ville de Lyon a profité de l’application de la loi de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles pour généraliser le stationnement payant aux professionnels de santé. Une situation que ces derniers dénoncent.
De fait, l’application du stationnement payant aux médecins, infirmiers, etc. marque davantage la fin d’un privilège qu’un changement radical de la loi. "C’était une tolérance qui était réservée aux professionnels de santé qui faisaient des visites à domicile […]. Ça n’existe pas de faire une gratuité pour une catégorie de personnes, ce serait une discrimination" souligne-t-on du côté de la Ville.
Une remise en cause de la profession
De leur côté, les professionnels de santé ne décolèrent pas. "C’est un vrai problème, ce n’est pas admissible" estime Florence Lapica, présidente du syndicat MG France Rhône-Alpes. Dans une tribune publiée chez nos confrères de Tribune de Lyon, Lucien Baraza, président régional de l’URPS Infirmiers avait estimé que "ce qui choque le plus, c’est le caractère aberrant d’une telle disposition. En effet, toute l’organisation des soins qui se met aujourd’hui en place dans notre pays privilégie le maintien à domicile des patients et la réduction des durées d’hospitalisations très couteuses."
Un sentiment partagé par Florence Lapica, qui estime qu’ "on ne permet plus aux soignants d’aller aux domiciles. Et d’ajouter : on fait vraiment ça pour le maintien à domicile. Clairement, je gagne plus à mon cabinet".
La Mairie quant à elle, réplique que la décision a été prise suite à de nombreuses remontées "de Lyonnais […] comme quoi ça ne fonctionnait peut-être pas de manière équitable". Car pour les autorités, la mesure vise avant tout à mettre fin aux abus. Une situation que ni Lucien Baraza ni Florence Lapica réfutent. Tous deux ont conscience de ces abus, mais auraient apprécié une prise de position plus compréhensive de leurs préoccupations.
Pas de consensus
Pour Florence Lapica, l’application stricto sensu de la loi n’est pas plus juste pour autant. Pour se justifier, elle met en avant la situation de certains professionnels qui ne font que quelques visites en zones payantes et qui devraient également payer un abonnement. Car la mesure telle qu’elle est prévue par la Mairie prévoit le payement d’un abonnement annuel ouvrant droit à une période de stationnement sans surcoût. Cette période "gratuite" de stationnement a été fixée à 1 heure 30 après négociations, puisqu’elle avait en premier lieu été limitée à une heure.
Mais les sommes engagées restent importantes pour certains praticiens. Le chiffre de 2 000 euros annuels de frais de stationnement a été avancé à plusieurs reprises. Pourtant, la Ville se défend de vouloir renflouer ses caisses : "l’idée n’est pas de récupérer de l’argent, mais de contrôler la pratique pour qu’elle soit plus équitable" nous a-t-on expliqué.
Pour proposer un fonctionnement plus équitable, la Mairie a donc revu sa copie. Alors que le tarif initial de l’abonnement annuel était de 240 euros, il a été décidé de l’abaisser à 120 pour les professionnels effectuant plus de 150 visites à l’année. Une réponse qui satisfera peut-être ceux qui effectuent de nombreuses consultations à domicile. Mais elle pourrait aussi, à l’inverse, pénaliser ceux dont la visite à domicile ne constitue pas l’essentiel de leur activité, comme l’a souligné Florence Lapica.
Cette dernière a par ailleurs mis en cause les méthodes de la Ville. D’après elle, le projet a été lancé dans un climat de quasi-secret, sans réellement chercher le consensus entre les partis. Un tort a priori en train d’être corrigé, d’après Florence Lapica, qui assure avoir "entamé des réunions et des négociations avec la Ville". Mais elle nuance néanmoins, en affirmant que ces pourparlers "stagnent".
En attendant de trouver un terrain d’entente, le bras de fer continue donc. Les verbalisations se multiplient sur les pare-brise des médecins, malgré les caducées. Une situation qui pourrait confirmer la position forte que souhaite adopter la Mairie. Mais les professionnels de santé sont prêts à se faire entendre selon Florence Lapica, qui assure que "si leur position reste inchangée, nous allons nous mobiliser devant la mairie."
"Personnellement je ne fais plus de domicile depuis 12ans."
Signaler RépondreComme tout le corps médical ! Raison de plus pour qu'ils ne bénéficient pas de la gratuité du stationnement !
Pour une séance de kinésithérapie à domicile , sur l'agglomération lyonnaise, le forfait du déplacement pris en charge par le système de remboursement est de 2,5€ pour les soins chroniques, et de 4€ pour les soins de suite chirurgicale ou d'urgences moins chroniques . En gros 2,5 pour les vieux et très vieux et 4 € pour les autres. Ce tarif couvre tous les frais et le temps passé au déplacement, et donc aussi le parcmètre ou l'amende. Ce tarif n'est pas augmenté sauf accord du soigné, et cet accord n'est pas remboursable. Alors la comparaison avec nos amis artisans et plombiers est tout à fait incongrue. Personnellement je ne fais plus de domicile depuis 12ans.
Signaler RépondreMG France en dessous de tout. A part SOS MEDECINS, plus aucun médecin généraliste ne fait de visite fend le grand Lyon! Des dirigeants incompétents pour une médecine du moyen âge ! Alors oui au stationnement pour SOS, infirmières, sages-femmes et kiné, mais pas pour les grosses voitures des femmes des chefs de service des HCL dans le 6ème.
Signaler RépondreEt sinon, post, que proposez vous pour réguler le stationnement et permettre à ceux qui en ont besoin de trouver de la place en bas de chez eux?
Signaler RépondreL'article oubliée de préciser que beaucoup de "professionnels" de la santé sont surtout des professionnels du non paiement du stationnement résidentiel. C'est le cas de mon voisin, qui se gare tous les jours gratuitement en bas de chez nous grâce à son macaron médical derrière le pare-brise...
Signaler RépondreEt kiki boit la limonade ? Hum ?
Signaler RépondreBien fait pour les citrons. On les pressent et on les jettent .
Signaler RépondrePfuuuu, n'importe quoi ! Le fric est un facteur de progrès social qui relie les hommes (et les femmes) pour qu'ils quittent leur état de bête sauvage !
Signaler RépondreSi ! Et ça n'exacerbe pas du tout la jalousie, le pouvoir, etc.
Ce sont les économistes qui le disent et ils ont toujours raison.
Na.
:o)
Tout simplement dégueulasse de la part des élus de Lyon, Les pros de santé œuvrent pour la santé publique alors que ces élus qui osent leurs dénigrer ce droit usent et abusent de privilèges qu'ils s'octroient allégrement sur le dos des contribuables...."de soi-disant diners d'affaires ou de réunions", l'utilisation abusive pour certains des véhicules de services comme véhicules de fonctions, et je passe sur le reste.....
Signaler RépondreCollomb ça suffit !!
Il ne pense qu'au fric qu'il peut prendre dans nos poches et je dénonce aussi ce scandale que Collomb reporte d'une année sur l'autre alors que le tribunal administratif lui a signifié de rembourser le contribuable lyonnais, et je parle de la Taxe d'Enlèvements des Ordures Ménagères, la fameuse TEOM qui a poussé aujourd’hui CANOL a écrire au préfet car Collomb et ses sbires se croient au dessus des lois !!
http://www.canol.fr/taxe-denlevement-ordures-menageres-teom-metropole-persiste-lillegalite/
Alors ça suffit les conneries de Collomb et autres élus pourris !!
Les médecins font encore des visites à domicile de nos jours ? La bonne blague ! a part sos médecins ça fait depuis longtemps qu'ils ne se déplacent pas !
Signaler RépondreQuand aux infirmiers/ières, ben oui désolé il faut payer son stationnement comme tout le monde, comme par exemple le plombier ou l'électricien qui, LUI, n'a d'autre choix que se déplacer en voiture compte tenu de son matériel !!!
Quand aux petits commerçants (ceux qui restent encore...) et même tout employé qui sont à Lyon intra-muros ils n'ont pas le droit au "tarif résident" et payent depuis belle lurette leur stationnement s'ils ont le malheur d'être obligé de venir en voiture sur le lieu de travail !!!!
Certes le corps médical gardera toujours son instinct méprisant de supériorité mais il faudrait qu'il commence un peu à perdre celui d'avoir un droit au privilège !!!
Oui mais le fric publique car ils ont des oursins dans les poches dès qu'il s'agit de leur fric !!
Signaler Répondretroll les choses
Signaler RépondreCollomb aime le fric comme Macron
Signaler RépondreDes sous ! Des sous ! Des sous ! Des sous ! Des sous ! Des sous !
Signaler RépondreAllez, vous allez bien nous organiser une bonne guerre (commerciale ou autre) pour arranger les choses ?
:o)
Les agents verbalisateurs pourraient être solidaires avec les personnels de santé, en ne les verbalisant pas sans rien dire à leur hiérarchie !!
Signaler RépondreIl serait temps que l'ensemble des agents de la fonction publique, se réveille et cesse d'obéir a des politicards corrompus et déconnectés de la réalité !
Ils ont qu'à se mettre au vélo ça évitera qu'ils se garent comme des brèles !
Signaler Répondre