La capitale des Gaules était orpheline depuis 2009. C'est à cette date que le Grand prix de tennis de Lyon (GPTL) quittait en effet les murs du Palais des sports de Gerland. Canal + Events, organisateur du tournoi, avait à l'époque décidé de déplacer l'événement à Montpellier. Une décision qui avait déçu de nombreux Lyonnais. Mais que les Gones se rassurent, la petite balle jaune va à nouveau rebondir à Lyon.
L'Open Parc Auvergne-Rhône-Alpes, c'est son nom, marque donc le grand retour d'un tournoi ATP 250. Et les organisateurs ont décidé de mettre les petits plats dans les grands, pour ce qui s'annonce comme "l'un des cinq grands tournois de France", a expliqué Marie-Camille Rey, vice-présidente de la Région déléguée à la jeunesse et aux sports.
Un lieu emblématique
Premier élément important de ce tournoi, le lieu. C'est en effet le parc de la Tête d'Or qui a été choisi. Un lieu emblématique de Lyon, qui permet de mettre en valeur le "grand retour à la nature voulu par la Métropole", a expliqué Georges Képénékian, premier adjoint au maire et notamment en charge des grands événements.
C'est donc un lieu exceptionnel et unique qui s'offre aux joueurs et aux spectateurs, selon Gaetan Müller, président de Sport Plus Conseil, ancien joueur de basket et directeur général de l'ASVEL. Pour ce dernier, "aujourd'hui, jouer un tournoi de tennis dans un tel lieu, ça n'existe pas."
D'un point de vue technique et pratique, c'est la partie nord du parc de 117 hectares qui accueillera les infrastructures éphémères. Le court central, prévu pour contenir 4 000 places, sera monté sur le vélodrome du parc, situé sur la Grande Île. Il sera accompagné de trois courts annexes, installés sur le parking bus, ainsi que d'un village grand-public – aux abords du central – et d'un village VIP – sur le parvis du Pavillon du Parc.
Du haut niveau, à la veille de Roland-Garros
Côté sportif, les organisateurs ont également vu les choses en grand. Pour cette première édition, les spectateurs auront la chance de voir évoluer de très bons joueurs dont certains classés dans le top 50 et d'autres grands espoirs du tennis mondial. On peut par exemple citer le Canadien Milos Raonic (6ème à l'ATP), l'Australien Nick Kyrgios (17ème à l'ATP) ou encore les Français Benoit Paire et Nicolas Mahut (43ème et 55ème à l'ATP). Ce sera donc "un très beau plateau avec toutes sortes de joueurs" qui inaugurera ce tournoi, a fait valoir Thierry Ascione, Villeurbannais de naissance, ancien tennisman professionnel et président de l'Open Parc.
Mais la véritable star de cet événement sera, à n'en pas douter, son ambassadeur : Jo-Wilfried Tsonga. Le Manceau, en grande forme cette saison, a déjà empoché deux titres (Rotterdam, ATP 500 et Marseille ATP 250). Il aura à cœur de "perfer" pour marquer les esprits et valider les choix du président du tournoi, qui s'avère également être son entraîneur. Il pourra s'inspirer de Yannick Noah, qui s'était imposé lors de la première édition du GPTL en 1987. C'est d'ailleurs au même endroit, vingt ans plus tard et en double, que Jo remportait son premier titre ATP aux côtés de Sébastien Grosjean.
L'enjeu sportif pour cet Open Parc sera donc au rendez-vous. Le tournoi constitue d'ailleurs une préparation de choix pour les tennismen, puisque Roland-Garros débutera dimanche 28 mai, le lendemain de la clôture de l'Open Parc. Ce sont d'ailleurs les mêmes balles et la même terre battue que pour les Internationaux de France qui seront utilisées à Lyon. "Il n'y a pas de meilleure préparation que le tournoi de Lyon pour jouer Roland-Garros", a ainsi résumé Jo-Wilfried Tsonga.
Un tournoi engagé ?
Autre aspect important de ce tournoi, son côté social. Les organisateurs souhaitent en effet "véhiculer un message via des actions sociales et sociétales" a expliqué Gaetan Müller. Et ces actions prendront différentes formes.
L'une des plus symboliques est l'accès à l'événement. Toutes les rencontres disputées sur les courts annexes seront gratuites, au même titre que les qualifications qui se tiendront le samedi et le dimanche (y compris les matchs sur le central).
Pour les rencontres payantes, les tarifs ont été volontairement contenus. Ils débuteront à 15 € et n'excéderont pas les 48 pour la finale. Un billet plus qu'accessible quand on connaît les tarifs généralement appliqués pour les grands événements sportifs. À ces prix-là, beaucoup de places ont d'ores et déjà trouvé preneur. Les licenciés de la région pourront de leur côté bénéficier de tarifs préférentiels.
D'autres actions sociales, chères aux organisateurs, sont également prévues. Ce ne sont ainsi pas moins de 200 jeunes qui seront invités le 22 mai et pourront profiter d'une rencontre avec Jo-Wilfried Tsonga. Deux "escort kids" accompagneront également les joueurs pour leur entrée sur les courts.
Enfin, une opération de naming sociale a été organisée pour le court central. Le terrain sera en effet nommé "Court Central Espérance Banlieue", en référence à une fondation œuvrant pour les jeunes de nos banlieues.
Les enjeux sont donc nombreux pour cette première édition de l'Open Parc Auvergne-Rhône-Alpes. Néanmoins, Georges Képénékian s'est voulu rassurant en affirmant que "tous les éléments sont réunis pour accueillir une grande et belle manifestation". Sentiment renforcé par l'annonce de Thierry Ascione, qui a de son côté déclaré qu'"on attend 20 000 personnes sur le tournoi".
Et il en faudra du monde, pour amortir les quelques 3 millions d'euros investis pour l'organisation de cet événement, dont "la Région est fière d'être partenaire", a assuré Marie-Camille Rey.
Un site exceptionnel qui n'est autre qu'un vélodrome, qui comme il est dit dans le mot, un lieu dédié au vélo. Or, cet Open dont tout le monde parle a délogé le club cycliste Lyon Sprint Évolution, club formateur du cyclisme sur piste au niveau national, dans l'indifférence et l'omerta les plus totales !
Signaler RépondreLe vélodrome est prêté au club par la Mairie, lui évitant ainsi de verser une subvention. Aucune compensation financière, aucun lieu approprié en échange, et pour cause, il n'y a qu'un vélodrome alors que des courts de tennis pullulent dans la région.
Il est vrai que pour la Ville de Lyon, représenté par son adjoint au sport, le cyclisme ne vaut pas grand chose !