Un ralliement qui affaiblit la motion du maire de Lyon même si celui-ci a reçu le renfort de Ségolène Royal, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle.
Agacé par les combats d'appareil et le parisianisme du PS, Gérard Collomb est passé à l'offensive en prenant la tête de sa motion la ligne claire alors qu'il voulait plutôt jouer au départ plutôt un rôle de catalyseur d'un rassemblement réformiste. Mais son problème, c'est qu'il n'a pas su imposer pour l'instant un candidat solide face à Bertrand Delanoë qui mène depuis plusieurs mois une intense campagne. Royal a elle-même a priori renoncé à revendiquer la tête du PS avant de rallier la ligne claire portés par de grands élus comme Gérard Collomb qui refusent d'élire un présidentiable pour éviter un combat d'écurie et se concentrer sur l'évolution idéologique du PS. Alors que Moscovici a pris ses distances faute de réussir une alliance Collomb-Aubry. Du coup, Bertrand Delanoë semble pour l'instant favori. Mais plus que jamais, ce sont deux visions du PS qui s'affrontent. Avec un Collomb qui s'appuie sur les expériences régionales et locales des grands élus du PS en affichant sa modération quitte à passer pour un "baron de province" face à un Delanoë volontiers plus cassant mais aussi plus soucieux de son image. Un côté paillette que Collomb a toujours dénoncé en revendiquant un bilan plus complet et plus solide que son rival parisien. Mais il reste encore presque deux mois au maire de Lyon pour lancer une candidature crédible d'ici le prochain congrès du PS à moins de négocier un nouveau ralliement, confirmant les analyses de certains observateurs qui considéraient que sa motion serait réduite à être une force d'appoint faute justement de leader charismatique. Reste à savoir comment va réagir Martine Aubry revenue au premier plan.