C'est une petite révolution. Euronews, principale chaine d'information au niveau européen et l'une des plus regardées dans le monde (52 millions de téléspectateurs quotidiens) réinvente son modèle. L'objectif : "devenir la première marque d'information Glocale au monde".
Derrière ce barbarisme se cache une refonte conséquente de la chaîne, installée à Lyon depuis sa création en 1993 et maintenant sise à la Confluence. Exit le multiplex, bienvenue à douze nouvelles éditions distinctes. Fini donc les programmes systématiquement adaptés, Euronews va faire du "cas par cas" en proposant des contenus plus adaptés aux publics ciblés.
"La personnalisation est au cœur de cette transformation. Euronews adapte sa production aux besoins de ses consommateurs, en s'appuyant résolument sur le caractère unique de notre multiculturalisme" explique Michael Peters, Président du directoire.
Dans les faits, les téléspectateurs du monde entier pourront bénéficier de programmes mieux anglés, plus proches de leurs attentes et traités conformément à leur propre culture. Ainsi, une élection en Italie ne sera plus abordée de la même façon que l'on regarde Euronews en Italie, en France ou en Allemagne.
Mais la chaîne ne tire pas pour autant un trait sur sa neutralité, prévient-elle. Sa philosophie "All views" reste prépondérante pour proposer une information complète et le plus objectif possible.
La mise en place de cette nouvelle stratégie doit débuter ce mercredi et s'étendre sur tout le mois de mai. D'ici la fin de l'année, la chaine devrait également proposer une offre mondiale, Euronews World. En revanche, l'offre en ukrainien devrait disparaitre et celles en farsi et en arabe ne devraient plus exister que sur Internet.
D'un point de vue social, il ne devrait pas y avoir de grand bouleversement au niveau des effectifs cette fois-ci. Pour rappel, la société emploie près de 800 personnes dont 500 à Lyon. Début 2017, le chaîne américaine NBC News était entrée au capital de la chaîne paneuropéenne à hauteur de 25 %.