"Cela ne peut plus durer ! On ne tiendra pas 48 heures de plus dans ces conditions".
Lundi dernier, dans le cadre du Parc de la Tête d’Or pourtant propice au calme et à la sérénité, David Kimelfeld trahissait le malaise qu’éprouvent nombre d’élus lyonnais depuis que Gérard Collomb a plus souvent la tête (et même les jambes) à Paris qu’entre Saône et Rhône. Après avoir passé son dimanche soir et le second tour à courir les plateaux de télévision, le maire avait déjà fait retarder de deux heures les traditionnelles cérémonies du 8 mai.
"C’est le bordel !", grommelait dans sa barbe de trois jours l’adjoint à la sécurité et patron du groupe socialiste Jean-Yves Sécheresse. Il est vrai qu’en plantant là tout le monde sans crier gare juste avant le dépôt de gerbes, Gérard Collomb peut se targuer d’avoir largement désorganisé le bon déroulé de la cérémonie.
Mais reprenons par le commencement. C’est donc à 11h15 qu’a débuté la commémoration, au risque de provoquer une crise d’hypoglycémie chez quelques anciens combattants. Excité comme une puce, Arthur Empereur, assistant parlementaire de Collomb, raconte avec moult gestes sa soirée parisienne pendant que l’on distribue les médailles. Tel un membre des services spéciaux, Bruno Bonnell fait les cent pas, semblant recevoir quelques secrets d’État dans l’oreillette qu’il tapote régulièrement. Le protocole ne peut laisser un personnage aussi important debout. On vient donc le chercher pour qu’il prenne place parmi les élus. Bizarre ! Dans la macronie conquérante, le simple fait d’avoir participé à la campagne vaudrait-il autant que le sacre du suffrage universel ?
Vient ensuite le temps des discours. Gérard Collomb se lance : "C’est un 8 mai particulier cette année. J’étais hier soir à Paris. Je ne pouvais pas concevoir de n’être pas avec vous ce matin". Cette déclaration d’amour à Lyon va droit au coeur du public. Du coup, il subit sans réagir les 21 minutes de discours du maire qui enfile quelques lieux communs et plusieurs lapsus dont il est de plus en plus coutumier. Après le défilé militaire et le salut aux porte-drapeaux, tout le monde se lève pour partir en procession vers le monument aux morts de l’île du Souvenir où doit avoir lieu le dépôt des gerbes.
Et là, surprise ! Le préfet Henri-Michel Comet a beau chercher, Collomb a disparu. Quelqu’un lui glisse à l’oreille qu’il est reparti fissa sauter dans un TGV pour regagner la capitale.
Pressé, il a oublié de désigner un adjoint pour déposer la gerbe municipale. En désespoir de cause, le préfet fait venir l’adjoint en charge des anciens combattants. Jean-Dominique Durand s’exécute de bonne grâce, accompagné pour l’occasion par le député Jean-Louis Touraine. Thierry Braillard qui ne perd pas une occasion de jouer les utilités se console en déposant une gerbe au nom de l’État.
Bref, tout le monde (ou presque) est content.
Quel manque de respect pour nos ancêtres et pour les anciens combattants présents à cette cérémonie !
Signaler Répondrevite 2020 pour le retour des valeurs.
Signaler Répondreles personnes du protocole ont fait une grossière erreur: on ne "place" pas un citoyen SANS mandat ( Bonnell) au rang des élus : NUL!!! à moins que ce soit un "prêté pour un rendu"? Najat a du boulot !!!
Signaler RépondreCOLLOMB fait du COLLOMB
Signaler Répondre"Le renouveau et la moralisation de la vie publique".
Signaler RépondreEn Marche