Les super-héros débarquent…
Porté par Val Kilmer, le costume original du film Batman Forever (1995) a nécessité 150 heures de restauration pour retrouver son allure des années Gotham City.
A ses côtés, se dresse le mécanique Robocop (1987) et son armure en néoprène et en résine, portée par Peter Weller dans le premier film de la saga.
Non loin de là, Spiderman (2002) a tissé sa toile, les fans de l’homme araignée peuvent désormais admirer le costume spécialement réalisé pour les scènes d’action du film.
La porte des étoiles n’est pas très loin non plus, puisqu’Horus de Stargate SG-1 (1997) a également rejoint la petite troupe.
Enfin, l’impressionnant et très rouge HellBoy devrait lui aussi se tenir, très prochainement, auprès des autres. La pièce est actuellement en restauration entre les mains expertes de Dan Ohlmann, créateur et directeur du musée et de Laurie Courbier, chargée des collections et expositions cinéma "Hellboy nous a demandé beaucoup de travail, il est, principalement, fait en résine de latex. C’est une matière qui rend très bien à l’écran et elle est légère, malléable, mais elle s’abîme aussi très vite. Nous avions reçu la tête il y a 4 ans, mais il a fallu retrouver, reconstituer puis restaurer toutes les pièces", explique Laurie Courbier.
Une poupée hantée…
L’affreuse poupée Chucky a, elle aussi, décidé de s’introduire dans le musée pour venir terroriser les visiteurs dans la salle consacrée aux fans d’horreur et de "gore". Créée par Kevin Yagher Production Inc pour "La fiancée de Chucky"(1998), le petit personnage est à la hauteur de sa réputation : effrayant. Il s’agit là de la seule poupée Chucky exposée dans le monde.
Une seconde vie
Une très bonne relation avec les studios de cinéma permet au musée d’obtenir les costumes des films les plus cultes : "Nous avons une super entente avec les studios de cinéma. Pour eux, c’est une reconnaissance de retrouver leur travail dans notre musée, parfois leur création ne passent que quelques secondes à l’écran, ça créé de la frustration", détaille Laurie Courbier. Souvent, une fois les scènes de film tournées, les costumes sont entassés et oubliés voire détruits. Pour le musée, "c’est une fierté d’avoir ces costumes, de les restaurer, de leur donner une seconde vie, une nouvelle jeunesse et de voir l’émerveillement du public", précise la chargée des collections.
En moyenne, un costume prend 1 mois pour être restauré, mais certains demandent plus de travail "selon les matériaux, le mécanisme, la superficie, le maquillage… Chacun d’entre eux est un challenge", ajoute Laurie Courbier. Tout commence par la collecte des pièces puis l’assemblage de ces dernières. Ensuite, le travail méticuleux des spécialistes peut commencer, ils comblent les morceaux abîmés puis s’attaquent au maquillage et à la peinture. "La Reine Alien, de par sa taille impressionnante et ses nombreux mécanismes est la pièce qui nous a pris le plus de temps".
Retour au traditionnel
Ces dernières années, avec le développement des technologies, les costumes ont souvent été remplacés par les effets numériques, les fameux « fonds verts » qui sont parfois bleus.
Mais que l’on se rassure, "les studios se mettent à nouveau à créer des costumes, notamment pour les derniers Star Wars où le numérique a été laissé de côté et tous les costumes existent vraiment", confie Laurie Courbier.
Les stars imaginaires devraient donc continuer de défiler au Musée de la miniature et du cinéma. Pour pouvoir replonger dans l’univers de vos films préférés, le musée est ouvert tous les jours de 10h à 18h30 et de 10h à 19h le week-end. Vous pourrez aussi y découvrir le monde miniature de Dan Ohlmann et des autres miniaturistes exposants dans l’établissement.